John Cage joue aussi beaucoup avec l’aléatoire et l’imprévu. Avec le Black Mountain College créé en 1933 par Jonathan Price, il propose « Events » en 1952 à partir de pianos préparés et avec des artistes qui improvisent leurs œuvres devant un public venu assister à une performance. Chaque interprète a reçu en amont une sorte de partition, dans laquelle sont indiqués des moments, à remplir par une action quelconque, une inaction ou un silence (chaque moment ou incident n’ayant aucun rapport les uns avec les autres).
L’exemple le plus significatif de sa carrière pourrait être Not Wanting to Say About Marcel de 1969, une production plastique en 125 exemplaires, chacun présentant une superposition de 8 plaques de plexiglas imprimées de mots et de motifs issus du dictionnaire, choisis de manière aléatoire puisqu’il s’en remet à un tirage au sort. Il fait donc à la fois des œuvres et des performances où tout est imprévisible, même la réaction du spectateur.
John Cage avec Calvin Sumsion Not Wanting To Say Anything About Marcel (Ne voulant rien dire sur Marcel), 1969 Plexigram V (sérigraphie sur plexiglas et socle en bois),
- Installation : 36,5 x 61 x 36,9 cm
- Base en bois : 36,9 x 61 x 1,9 cm
- Plexiglas : 35,6 x 50,9 x 0,3 cm (chacune)
- Livret : 35,6 x 51 x 0,3 cm
- Emboitage : 38,5 x 62,8 x 5,7 cm
L’oeuvre « Not Wanting To Say Anything About Marcel » est un multiple de 8 pièces, chacun composé de 8 Plexigrammes. Il existe 8 versions réalisées par John Cage, chacune éditée à 125 exemplaires. Collection du Collège Pomona. Achat du musée avec les fonds fournis Succession de Walter et Elise Mosher.
https://www.centrepompidou.fr/en/ressources/oeuvre/cgE7pq9
Lien https://www.francemusique.fr/musique-contemporaine/video-comment-merce-cunningham-a-revolutionne-la-danse-71693 : collaboration entre Cage et Cunningham, entre musique et danse.
L’aléatoire peut être programmé : entre des choix possibles, on ne sait pas à l’avance lequel sera choisit mais on peut s’attendre à différentes possibilités, différentes probabilités. En revanche, le hasard contient une finalité totalement inconnue.
L’artiste Vera Molnar joue avec l’aléatoire, programmé par des algorithmes :
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