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Intermittente

Une exposition intermittente : Apparues pour la plupart dans les années 1950, les « œuvres à matérialité intermittente » (telles que les désigne Jean-Marc Poinsot) ont par exemple pour caractéristique de pouvoir être démontées et rangées hors du temps de leur exposition, d’être réalisées seulement pour leur exposition ou bien encore, pour certaines, de n’exister, hors le moment de l’exposition, que sous la forme de « modes d’emploi » qui très précisément en indiquent la matérialité et les moyens de la produire. Dans le cas de ces œuvres à matérialité intermittente, leur présentation au publics est temporaire, et il est bien possible que leur fonctionnement soit en fait très proche de celui des créations musicales, qui n’existent que le temps de leur exécution.

Jean-Christophe Massinon « Salle des pendus. À Jules » – Travail in situ, format variable, Inkjet sur papier © Jean-Christophe Massinon, David Siebert (photographie)

Espace de circulation entre le Studio et l’Auditorium Wendel mais aussi espace d’attente les soirs de spectacles, le Foyer est un lieu stratégique. Il est entièrement dédié à une pratique et une tradition vieille de six cents ans : le papier peint.

Ce foyer sera donc régulièrement métamorphosé par des interventions artistiques. Des artistes tels Claude Closky, Mai-Thu Perret, Pierre Bismuth ou encore Olivier Mosset s’y sont dernièrement essayés.

A l’inauguration du Centre Pompidou-Metz en mai 2010, Jean-Christophe Massinon ouvre le bal avec une proposition délibérément ancrée dans le territoire lorrain. Loin de toute nostalgie ou d’un propos sociocritique, sa Salle des pendus évoque la vie de la mine de manière tendre, gracieuse et légère, telle une révérence à ce pan de l’histoire régionale.

Jouant avec les profondeurs de champs et les hauteurs de plafond, son travail investit la quasi-totalité de l’espace et ré-interprète, dans ce nouveau lieu de culture, le symbole d’une histoire particulière. Chaînes, crochets et paniers des vestiaires des mines sont utilisés ici comme motifs aux proportions incongrues, monumentalisés jusqu’à l’abstraction.

Salle des Pendus (2010)

Voir aussi à exposition éphémère et temporaire.

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