Pecha Kucha est une expression japonaise signifiant « le bruit de la conversation ou bavardages ». Les sessions Pecha Kucha sont conçues comme un format de présentation qui permet, sur une base régulière, à plusieurs personnes de présenter leur travail en public selon une règle formelle originale : 20 images, chacune projetée pendant 20 secondes, soit 6 minutes 40 secondes de présentation. Dans cette contrainte formelle, il s’agit d’être clair, synthétique et dynamique. http://www.pechakucha.org/
Cette technique de présentation fût initiée en 2009 à Tokyo lors d’un évènement organisé par une agence d’Architecture. Le concept s’est maintenant répandu dans toutes les grandes villes du monde. Pecha Kucha est aussi appelée « the 20*20 technic » car vous devez présenter votre idée en utilisant 20 slides (images) configurés pour durer exactement 20 secondes chacun. Grâce à ce format, les organisateurs voulaient offrir aux architectes l’opportunité de présenter leurs idées de manière concise. Pourquoi de manière concise ? Tout simplement parce que d’après les organisateurs : « les architectes parlent trop ! » Mais les architectes ne sont pas les seuls à connaître ce problème. Nous avons tous tendance à parler trop ou pas assez.
Quelques conseils :
- Structurez votre présentation : beaucoup d’amateurs de Pecha Kucha ont pris l’habitude d’écrire sur des cartes avant même de créer leurs slides. Ne conservez que les points que vous jugez essentiels, sans avoir peur de supprimer certaines parties ou certaines cartes. De plus, votre présentation doit être facilement compréhensible et accessible aux personnes n’ayant pas de connaissances spécifiques.
- Soyez visuels : utilisez des images «métaphoriques» qui illustrent vos propos et parlent d’elles-mêmes. En général, il est recommandé de n’utiliser qu´une seule image par slide.
- Soyez créatifs : être créatif est le meilleur moyen d’éveiller l’attention de votre public tout en lui laissant le souvenir d’une performance unique. Il n’y a pas de recette magique pour cela. Néanmoins, les images ainsi que des techniques basiques de storytelling peuvent s’avérer très efficaces. Par exemple, soyez habile en évitant de révéler l’essentiel de votre idée dès les premiers slides. Tentez d’aiguiser la curiosité de votre auditoire, de l’amener à imaginer la suite en instaurant un certain suspens et donc un futur sentiment de surprise. Une autre technique consiste à introduire un personnage (pourquoi pas vous ?), qui serait le héros d’une histoire illustrant votre idée. L’introduction d’un personnage et sa mise en situation impliquent émotionnellement l’auditoire, qui s’identifie automatiquement à celui-ci. Enfin, essayez d’introduire de l’humour dans votre présentation. Tous les storytellers savent bien qu’une « histoire sans humour ne parle pas d´êtres humains » et est donc moins susceptible de toucher votre public.
- Faites des transitions harmonieuses : vos slides sont en mode automatique, vous devez donc être sûr que votre présentation soit facile et agréable à suivre.
- Pratiquez, encore et encore, jusqu’à ce que vous soyez satisfait du résultat et que le temps ne devienne plus votre obsession principale.
- Introduisez votre exposé. Quel sujet allez-vous présenter ? Les premières secondes sont primordiales et doivent susciter l´intérêt. C’est en fait dès la première minute que votre public décidera s’il veut vraiment vous écouter ou pianoter sur son Smartphone.
- Parlez distinctement et n’oubliez pas de respirer normalement car le timbre de votre voix reflète votre confiance en soi.
- Si durant un slide, vous terminez votre discours plus tôt que prévu, ne paniquez pas, ne faites surtout pas de pause. La meilleure solution est d’entamer le slide suivant, puis d’essayer de ralentir naturellement afin de reprendre le cours normal de votre présentation.
- Essayez de donner la même intensité à chaque slide. Vous devez donner l’impression que chaque slide est important.
Langage corporel
Comme dans toute présentation, votre langage corporel est au moins aussi important que le contenu de vos slides. Souriez et parlez en maintenant un contact visuel avec votre public. Celui-ci est en effet là pour vous voir et non pour regarder un écran.
Terminer la présentation
La fin de votre présentation n’est pas à négliger lors d’une Pecha Kucha. Le format court de cette présentation peut facilement conduire à terminer votre discours de manière brutale. Une réelle conclusion est nécessaire.
Pour finir, vous pouvez remercier le public, ce qui demeure simple et professionnel. Mais vous pouvez aussi tenter quelque chose de plus original. A titre d’exemple, Steve Jobs finissait souvent ses présentations par un « and one last thing ». Cette dernière partie lui permettait de présenter quelque chose d’exclusif au public, qui se sentait alors privilégié d’avoir pu assister à sa présentation.
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