Ce mot vient de l’italien sfumo (fumée) et s’applique en peinture à un effet vaporeux qui brouille les contours. Le sfumato participe à l’illusion de profondeur en estompant les détails et les contrastes dans les lointains. Il reproduit ainsi la perception de l’œil face à une espace réel. Ce procédé est mis au point à la Renaissance par Léonard de Vinci et est obtenu par la superposition de fines couches de peinture à l’huile appelée glacis.
La Joconde est composée de pas moins d’une vingtaine de couches de glacis, superposées sur une période de plus de 3 ans, et dont certaines sont d’une extrême finesse, 1 millième de millimètre ! De ce fait, la surface ne présente absolument aucune trace de pinceau.
Le peintre Raphaël préconisait au moins 3 couches en glacis pour être efficace.
Léonard de Vinci n’est pas le seul dans l’histoire de l’art à maîtriser la technique du sfumato. D’autres peintres comme Le Corrège, Titien, Pierre-Paul Prud’hon ou encore Andréa Del Sarto en sont également les dignes représentants.
Exemples en image :
Ouvrage La Couleur, Editions Gallimard Passion des arts (pages 20 et 21)
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