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Pinceau

mais aussi brosse, couteau, spatule

Un maçon sait à quoi sert une truelle, une langue de chat ou une taloche ! Le peintre doit savoir à quoi sert chaque type de pinceau !

Un pinceau est composé de 3 éléments :

  • Le manche ou hampe : en bois, plume, métal ou plastique ;
  • La virole : en métal, plastique ou plume et fil ;
  • La touffe : en poils naturels ou en fibres synthétiques.

Le pinceau plat ou pinceau brosse

Le pinceau brosse est utilisé pour réaliser des aplats, des lignes fines ou des points selon si vous l’utilisez sur la face, sur la tranche ou sur l’un de ses angles.

L’usé-bombé ou langue de chat

Les pinceaux langue de chat ont les poils un peu plus longs que les usés-bombés. Mais ils sont classés dans la même catégorie puisque leurs propriétés et fonctions sont identiques. La différence réside dans le fait que plus la touffe est longue, plus la surface recouverte sera grande. Cette forme plate et arrondie rend l’utilisation étrangement agréable. Elle est idéale pour réaliser des aplats, des dégradés, des glacis, des arrondis, pour apporter de petites touches aux allures naturelles, ainsi que des lignes lorsqu’utilisée sur la tranche.

Le pinceau rond standard

Ce pinceau rond à la pointe fine est limité dans son usage contrairement aux deux précédents. Il ne permet pas de réaliser d’aplats ou même de large dégradés, en revanche il est idéal pour apporter des petites touches, exécuter des points, des contours et des petites formes sinueuses.

Le trainard

Ce pinceau est une variante du précédent, de forme ronde et pointue également, la longueur de ses poils est étonnamment supérieure au pinceau rond standard. La touffe peut être de 2 à 4 fois plus longue. Cette caractéristique permet de réaliser de très longues lignes fines et régulières. Du fait de sa longueur et de sa forme, le débit de couleur se pose sur la surface en un flux lent et régulier. Une grande délicatesse et habileté sont nécessaires pour l’utiliser de manière optimale.

Le pinceau à retouche

Une variante du pinceau rond également. Le pinceau à retoucher porte très bien son nom, car à l’inverse du trainard, il ne permet de réaliser que de petites touches, étant limité par la petite longueur de ses poils. Il est néanmoins idéal pour les restaurateurs qui ne travaillent que par retouches !

Le pinceau éventail

Sa fonction n’est pas réellement de peindre mais d’apporter ou de créer des effets de texture. Par exemple, la démonstration à gauche ci-dessous montre l’emploi d’un pinceau éventail en soie de porc (poils assez rigides) avec de la couleur brute, sans dilution aucune. La démonstration de droite a été réalisée avec un poil synthétique et une couleur diluée, donc plus fluide. L’effet peut être intéressant dès lors qu’on représente de l’herbe, des cheveux ou du pelage par exemple.

Différentes formes ou différents usage

  • Pour faire des longues lignes fines et régulières : un poil souple et long.
  • Pour faire des retouches précises, des petits détails : un poil court.
Pour faire des aplats  : Une brosse plate ou un usé-bombé (= langue de chat)
Pour faire des fondus ou modelé doux : La brosse éventail 

Différents poils constituent la touffe

 

Les poils du pinceau petit-gris sont prélevés directement de la queue de cet écureuil du Nord (Russie et Canada), appelée Petit-gris. Ses poils sont les plus fins qui existent, donc les pinceaux en petit-gris sont parfaits pour les travaux délicats et précis. A n’utiliser que pour les techniques à base d’eau (aquarelle, gouache), car leur fragilité ne supportera pas les solvants.

 Les poils de la martre sont prélevés également sur la queue pour en faire des pinceaux d’excellentes qualités (les Kolinsky). Ces animaux vivent dans les froids sibériens ce qui fait que leurs poils sont fins, souples et résistants. Plus résistants que les petit-gris, ils peuvent être utilisés pour la peinture à l’huile également.
Les poils en fibre synthétiques sont très répandus aujourd’hui et beaucoup moins chers. D’autres poils sont également utilisés : putois (pinceau rond utilisé dans la réalisation de faux-marbre, par exemple), l’oreille de bœuf (pinceaux très longs, utilisés pour la peinture à l’huile et la gouache grâce à leurs poils très résistants), le poney (le plus économique, très polyvalent, pour la peinture à la gouache , à l’eau, ou à l’acrylique) ou le kevrin (le kevrin est une fibre naturelle associant la résistance d’une soie extra à l’élasticité de la martre. C’est un poil fin, huileux et nerveux comme de la martre. Adapté pour la peinture à l’huile ou à l’acrylique, il conviendra également très bien à la peinture sur bois).

Explications sur l’ouvrage Peinture, édition Nathan

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