<div class=glossaryItemTitle>Mouvement</div><div class=glossaryItemBody><strong>Mouvement</strong> : ⚠️ mot polysémique ⚠️<br/>En art, le <strong>mouvement peut être représenté (en dessin, en peinture, en sculpture, en photographie) ou présenté</strong> (avec des images optiques ou mobiles, avec des oeuvres cinétiques (qui bougent, qui se meuvent naturellement ou avec l'aide d'un moteur, d'un geste, du vent, ...).<br/><div class="wp-block-columns"><div class="wp-block-column"><strong>Mouvement représenté</strong><br/><strong>Les Lions sur le Grand Panneau de la grotte Chauvet</strong><br/><figure class="wp-block-image aligncenter size-large"></figure>Cette fresque de plus de 10 mètres de long datant de 32 000 ans semble présenter en plusieurs endroits des dessins en séquence figurant une scène de chasse. Un lion des cavernes, représenté plusieurs fois dans une série de postures différentes, comme si son mouvement était décomposé, pourchasse ses proies le long des murs de la grotte.<br/>https://archeologie.culture.gouv.fr/chauvet/fr<br/><hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity"/><strong>Chronophotographie </strong>: voir au mot clé<br/><strong>Chronos = temps + photographie (écriture de lumière)</strong><br/>Succession de prises de vues réalisées sur différents supports sensibles (série d’images qui présentent différents instants d’un mouvement) ou sur un même support (les différents instants sont alors simultanément visibles au sein d’une même image). Cette technique permet de décomposer chronologiquement les phases d’un mouvement (humain ou animal). Elle a été mise au point par <strong>Étienne Jules Marey</strong> et <strong>Eadweard Muybridge</strong>, en 1882. Elle permettra le développement du cinématographe !<br/><hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity"/><figure class="wp-block-image aligncenter size-large"></figure><strong><em>Dynamisme d'un chien en laisse</em></strong> de <strong>Giacomo BALLA</strong>, 1912, huile sur toile, 95,88 x 115,89 x 6,99 cm, Collection Albright-Knox Art Gallery, Buffalo, New York, https://artsandculture.google.com/asset/dinamismo-di-un-canne-al-guinzaglio-dynamisme-d-un-chien-en-laisse/hgHNbIYiNCz5xw?hl=fr<br/><hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity"/><figure class="wp-block-image aligncenter size-large"></figure><strong><em>L'Homme en mouvement</em></strong> (<em>Forme uniche della continuità nello spazio </em>en italien, <em>Formes uniques de continuité dans l'espace</em>) d'<strong>Umberto BOCCIONI</strong>,<strong> </strong>1913, sculpture futuriste réalisée en plâtre en 1913, puis coulée en bronze après la mort de l’artiste, 111,44 x 88,9 x 40 cm, Museum of Modern Art de New York.<br/></div><div class="wp-block-column"><strong>Mouvement présenté</strong><br/>Le <strong>mouvement est suggéré par illusion d'optique</strong> : <strong>op'art</strong> ou <strong>optical 'art</strong><br/>Les origines de l'op art remontent aux théories visuelles développées par <strong>Vassily KANDINSKY </strong>dans les années 1920, au Bauhaus, l'école des beaux-arts fondée en Allemagne en 1919 : la manière dont une couleur est perçue dépend de son contexte, certaines couleurs « vibrent » lorsqu'elles sont appliquées les unes contre les autres. https://tpe-les-illusions-d-optique.webnode.fr/different-types-dillusions/illusions-de-mouvement/<br/><br/><div class="wp-block-columns"><div class="wp-block-column"><figure class="wp-block-image aligncenter size-full"></figure></div><div class="wp-block-column"><figure class="wp-block-image aligncenter size-full"></figure></div></div><div style="height:100px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div><strong>Victor VASARELY</strong> fut une figure essentielle dans l'histoire de l'op art. Il a suivi des cours au Bauhaus de Budapest. https://www.fondationvasarely.org/le-centre-architectonique/victor-vasarely/<br/><br/><div style="height:100px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div>Au milieu des années 1950, <strong>Jesús Rafael SOTO</strong> superpose différents plans à l'aide de plastique transparent (<em>Spirale</em>, 1955, peinture sur bois et sur Plexiglas, métal, 30 x 30 x 28 cm : https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/I2zQosW), puis de tiges métalliques (<em>Premier carré vibrant</em>, 1958, peinture sur bois et métal peint, 60 x 60 x 16 cm, https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/l40fA0L), qui produisent des effets visuels en fonction du seul déplacement du spectateur en combinant ainsi art optique et mouvement.<br/><br/><div class="wp-block-columns"><div class="wp-block-column"><figure class="wp-block-image aligncenter size-full"></figure></div><div class="wp-block-column"><figure class="wp-block-image aligncenter size-full"></figure></div></div><div style="height:100px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div><hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity"/><div style="height:100px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div>Les <strong>oeuvres cinétiques</strong> ou l'<strong>art cinétique </strong>regroupent des oeuvres dans lesquelles un <strong>mouvement réel, physique est présent</strong>.<br/><strong><em>Mobile</em></strong> d'<strong>Alexander CALDER, </strong>1949, Tôle et fils de métal peints, 60 x 110 x 70 cm, https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cL9KMr7<br/><br/><figure class="wp-block-image aligncenter size-full"></figure><div style="height:8px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div><strong><em>Josephine Baker (III)</em></strong> d'<strong>Alexander CALDER</strong>, vers 1927, sculpture mobile suspendue en fil de fer, 99 x 56.6 x 24.5 cm, Museum of Modern Art de New York. https://www.moma.org/collection/works/81896<br/><br/><figure class="wp-block-image aligncenter size-large"></figure><div style="height:100px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div><strong><em>Rotozaza I</em></strong> de <strong>Jean TINGUELY</strong>, 1967 oeuvre cinétique, métal, bois, moteurs électriques, et ballons. MAC (Musée d'Art Contemporain de Marseille). <br/><br/><div style="height:100px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div><strong><em>Strandbeests</em></strong> (<strong><em>Bêtes de plage</em></strong>) de <strong>Théo JANSEN</strong> lors de son happening au Miroir d’eau de Bordeaux, 2022<br/><br/></div></div><div style="height:100px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div>Déjà à l’époque préhistorique, la représentation du mouvement était visible dans les peintures retrouvées sur les parois des grottes, notamment avec des répétitions et superpositions de figures animales. Voir l'ouvrage <strong><em>La Préhistoire du cinéma.</em> Origines paléolithiques de la narration graphique et du cinématographe... </strong>de <strong>Marc Azéma</strong>.<br/><div style="height:50px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div>Mais<strong> la recherche du mouvement</strong> dans le domaine artistique, et dans la peinture en particulier a pris un grand tournant surtout avec l’<strong>arrivée de la photographie en 1826</strong>.<br/><strong>La chronophotographie</strong>, une méthode qui consiste à étudier le mouvement de la marche et du vol, a permis de comprendre que par exemple le cheval au galop, représenté avec les quatre fers en l’air par les artistes durant des siècles (voir oeuvre de <strong>Théodore Géricault</strong> au Louvre https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010064852) , a toujours un pied au moins en contact avec le sol.<br/>La <strong>chronophotographie</strong> est à l’origine d’un mouvement artistique, <strong>le Futurisme</strong>.<br/>Le<strong> Futurisme </strong>restitue le mouvement par la décomposition à travers<strong> le monde moderne</strong>, en particulier la civilisation urbaine, la machine et le vitesse.<br/><div style="height:50px" aria-hidden="true" class="wp-block-spacer"></div>L’<strong>action painting</strong> ou « <strong>peinture active</strong> ou <strong>peinture en action</strong> » est une technique picturale apparue dans les années 1950 à New York. <strong>Jackson Pollock</strong> en est le principal acteur. Le geste pur traduit un mouvement dynamique d’énergie vitale.<br/><hr class="wp-block-separator has-alpha-channel-opacity"/>Le mot « mouvement » désigne un ensemble d’œuvres de la même période. Elles présentent les mêmes caractères artistiques. Leurs artistes utilisent souvent la même technique. Ils sont intéressés par les mêmes sujets et les formes restent dans le même esprit. <br/>Exemples de mouvements : le mouvement réaliste, le mouvement impressionniste, le mouvement du Pop’Art, le mouvement de la Figuration narrative, etc. <br/>On peut aussi utiliser les termes « courant », « style », « tendance », « école ».<br/><strong>Voir en détail, par exemple le mouvement du Nouveau Réalisme</strong>. <br/><br/>Des artistes se réclament parfois d'un mouvement tandis que d'autres en rejettent l'appartenance, même si l'histoire de l'art les y classe. <br/>En 1926, Giorgio De Chirico revient à Paris où il rencontre les surréalistes. A Rome, il avait déjà fait le portrait de Paul Eluard avec sa femme Gala. Il raconte avoir été très apprécié par le mouvement surréaliste avant guerre, mais ses toiles plus récentes ont jeté "<em>un certain froid</em>"&nbsp;entre lui et eux. Ils ne pouvaient plus le présenter comme&nbsp;"<em>un jeune homme halluciné, hanté par des visions</em>". Lui-même parle des surréalistes en des termes sarcastiques, les considérant comme des "<em>poseurs</em>" et ne les prenant pas du tout au sérieux. Au sujet de la "<em>rupture</em>"&nbsp;picturale accomplie par De Chirico après la guerre, le peintre répond&nbsp;:&nbsp;"<em><strong>Je ne vois pas quelle loi m'obligeait à continuer à faire ce que je faisais avant</strong></em>". La rupture avec les surréalistes est accomplie, devenant même "<em>hostiles</em>" à son égard.<br/>Certains artistes dépassent les mouvements artistiques et sont un pan de l'histoire de l'art à eux seuls comme Pablo Picasso, à la fois cubiste, surréaliste, pour certaines oeuvres minimaliste, conceptuel...<br/></div>