Programmes officiels : http://www.education.gouv.fr/pid24426/special-n-9-du-30-septembre-2010.html
OBJECTIFS :
En cycle terminal, l’enseignement obligatoire des arts plastiques en série L s’appuie sur les connaissances et compétences acquises par l’élève au cours de sa scolarité. Il repose essentiellement sur l’exercice d’une pratique. Celle-ci se fonde sur les formes de la création artistique contemporaine et leur mise en relation avec celles léguées par l’histoire de l’art mais aussi avec d’autres champs de connaissances. L’enseignement des arts plastiques vise à la compréhension des processus de création, sur les plans pratique et théorique, à la connaissance des œuvres, à la construction d’attitudes artistiques et à l’exercice de la réflexion critique.
Le professeur d’arts plastiques veille à ce que la pratique engagée par l’élève l’aide progressivement à comprendre les enjeux artistiques fondamentaux. Il introduit ainsi les connaissances et apporte les outils permettant de comprendre la diversité des formes d’expression plastiques qui traversent l’histoire jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, l’élève ayant bénéficié d’un enseignement artistique aura acquis des compétences qui lui faciliteront la poursuite d’études en arts ou nécessitant une culture générale solide, ouverte et sensible.
La pratique artistique met une intention à l’épreuve de sa concrétisation. L’élaboration d’une production plastique conduit nécessairement à la prise en compte de contraintes matérielles qu’il faut adopter, contourner ou dépasser. Elle développe l’inventivité et affine les capacités expressives de l’élève. Pour en maîtriser tous les aspects, l’élève expérimente ou perfectionne son usage des outils traditionnels comme de ceux qui se rapportent aux technologies contemporaines.
En arts plastiques, une culture artistique opérante, structurée et transférable se construit dans le cadre de la pratique artistique. En appui sur l’histoire de l’art, elle permet à l’élève d’établir des connexions entre les différentes sources des savoirs et de nourrir l’imaginaire. Elle constitue pour lui un corpus de références pratiques, historiques et théoriques en regard duquel il viendra situer sa propre pratique plastique. Il pourra ainsi instaurer un dialogue informé avec les œuvres d’un passé lointain ou plus récent et celles de son temps. Cette conception dynamique de la culture ouvre l’accès à un degré de complexité plus grand dans les interrelations entre invention, expression et réflexion caractéristiques de toute démarche artistique de type plastique.
D’un point de vue méthodologique, l’enseignant conçoit des situations ouvertes et variées permettant de transposer dans le domaine scolaire les questions issues du champ artistique. Il conduit l’élève à la découverte des moyens d’expression pour le faire ainsi progressivement passer du tâtonnement à la maîtrise.
Durée : 5 h 00 (3 h de pratique + 2 h de théorie) / semaine
Evaluation par compétences et par notation.
Compétences plasticiennes et techniques
Être capable d’associer et de maîtriser des moyens plastiques en faveur d’intentions – forme et sens :
- mobiliser ses connaissances des moyens plastiques et ses capacités expressives et créatives ;
- choisir ses propres moyens d’expression en fonction d’un projet ;
- appréhender pratiquement le rôle joué par les divers constituants plastiques et matériels et savoir les utiliser ;
- maîtriser les techniques ;
- savoir s’adapter à des contraintes matérielles et techniques nouvelles.
Compétences théoriques
Être capable d’un recul réflexif quant à sa démarche, quant à la pratique des autres, et d’analyser de même toute œuvre d’art :
- du fait de la pratique et de la réflexion menée sur les œuvres et leur production, savoir les analyser et en faire apparaître les caractéristiques plastiques sémantiques et artistiques ;
- savoir identifier le parti pris artistique et esthétique d’un artiste.
Compétences culturelles
Être capable de situer et comprendre une œuvre quant aux divers enjeux de son époque et de son pays :
- sur la base d’un vocabulaire descriptif précis et approprié, situer une œuvre dans son cadre historique et en faire apparaître les caractéristiques dont elle témoigne ;
- savoir mesurer l’impact des innovations techniques sur la création plastique.
Compétences transversales
Maîtrise lexicale, maîtrise informatique, etc. ainsi que celles se rapportant aux attitudes, au processus, et à la méthodologie (planifier son travail, utiliser les supports numériques, faire preuve de créativité, exercer son esprit critique, déduire du sens à partir de documents, s’exprimer d’une façon claire et argumentée, etc.)
Le programme de Terminale Détermination centré sur la question de l’oeuvre.
L’œuvre est perpétuellement remise en cause dans ses fondements traditionnels comme unique, achevée et autonome. D’autres modalités de création se développent, tributaires du développement des objets et des images (production, reproduction, diffusion, etc.), dont les enjeux peuvent aussi être posés à travers la question du photographique. Instruments critiques et esthétiques d’une lecture de la modernité, les problématiques photographiques offrent des clés de lecture pour aborder les questions de l’œuvre. « Faire œuvre » engage le processus créatif de manière globale et ne se limite donc pas à la production d’une œuvre d’art. Il s’agit ici d’appréhender les dynamiques qu’entretient la création avec les éléments concrets qui consacrent ses réalisations : rapports à l’actualité artistique et esthétique, rapports aux étapes de la reconnaissance, condition de sa réception sensible dans les espaces culturels les plus ouverts.
Depuis les avant-gardes historiques, l’œuvre est confrontée à la production en masse des photographies.
Œuvre, filiation et ruptures
Ce point du programme est à aborder sous l’angle d’une interrogation de la pratique et de ses résultats formels au regard des critères institués à différentes époques. Être moderne ou antimoderne, en rupture ou dans une tradition. Penser sa pratique à l’aune des valeurs relatives au présent et dans l’histoire. Faire état de stratégie, goût, sincérité. Suivre, opérer des déplacements, transgresser, etc.
Le chemin de l’œuvre
Ce point du programme est à aborder sous l’angle d’une analyse du processus global qui fait suite à l’intuition et à la réflexion : la formalisation de l’œuvre engage les modes de sa diffusion, de son exposition et des commentaires qu’elle suscite. Ce cheminement de l’œuvre mobilise des rapports aux techniques et induit des choix plastiques déterminants pour porter l’œuvre en en servant le projet esthétique intrinsèque.
L’espace du sensible
Ce point du programme est à aborder sous l’angle de la relation de l’œuvre au spectateur. Comment réfléchir la mise en situation de l’œuvre dans les espaces de monstration, prendre en compte les éléments techniques classiques, du socle à la cimaise, jusqu’aux conditions les plus ouvertes, de la projection à l’installation ou tous autres dispositifs. Les conditions de la perception sensible (regard, sensation, lecture, etc.) sont à anticiper dans l’élaboration formelle du projet plastique.
L’œuvre, le monde
Ce point du programme est à aborder sous l’angle du dialogue de l’œuvre avec la diversité des cultures. Le contexte mondialisé de l’appréhension de l’œuvre met en tension la singularité culturelle qui préside à la création et la dimension globalisée des sensibilités qui lui assurent son existence. Cette tension entre la dimension locale et mondiale de l’œuvre en posera les enjeux éthiques et politiques afin de développer l’ambition d’une pensée humaniste. À travers sa pratique plastique, l’élève de terminale doit se doter d’outils intellectuels qui lui permettent l’exercice de la pensée critique et du discernement.
En relation avec cette question, un programme limitatif de trois questions renouvelables porte sur la mise en relation de trois œuvres importantes, choisies de manière à favoriser une étude approfondie (technique, plastique, symbolique et poétique). Les deux premières œuvres sont inscrites dans la production du XXème siècle, la troisième appartient obligatoirement à une période antérieure.
Programme limitatif pour le BAC 2019
Auguste Rodin (1840-1917)
En s’appuyant sur des œuvres, des démarches et des processus significatifs de l’œuvre d’Auguste Rodin, l’objectif est de soutenir l’investigation de l’entrée de programme portant sur « l’espace du sensible » (extrait du programme fixé par l’arrêté du 21 juillet 2010, B.O. spécial n° 9 du 30 septembre 2010). Il s’agit d’articuler cette approche précise à l’apport d’autres références dans la visée globale du programme qui interroge ce qu’est « faire œuvre ».
Imprégné des références esthétiques qui lui sont contemporaines, Auguste Rodin en dépasse régulièrement les normes, questionnant nombre de conventions et de canons de la statuaire. Les grandes commandes dont il bénéficie dans le domaine de la sculpture publique témoignent des liens que l’artiste entretient avec la société dans laquelle il vit : les monuments qui en sont issus, en prenant leurs distances avec une rhétorique propre à l’époque, suscitent controverses et polémiques, mais ils apportent à Rodin le soutien et l’intérêt d’un cercle artistique convaincu.
Par une perpétuelle interrogation de l’univers des signes, Auguste Rodin sert l’idée d’une création toujours en mouvement, jamais interrompue, jamais achevée. Fidèle à la « Nature », le sculpteur perçoit les « vérités intérieures sous les apparences ». Entretenant une relation singulière aux processus artistiques, tirant parti des langages plastiques et des matériaux, il élargit les répertoires formels de la sculpture et renouvelle le travail de l’atelier. Les ruptures plastiques et les gestes artistiques qu’il affirme élaborent un nouvel espace sensible. Ce faisant, il invente une autre économie de l’œuvre sculptée, d’une saisissante modernité.
Une sélection d’œuvres emblématiques d’Auguste Rodin sera opérée par chaque enseignant, afin de les mettre en relation en tenant compte de leurs dimensions formelles, techniques, symboliques et sémantiques, à partir des repères ci-après indiqués, sans pour autant devoir s’y limiter :
– les fondements et transformations du rapport de Rodin à la sculpture : références à l’antique, aux cathédrales, à Michel-Ange ; question du mouvement ; problématique du socle ; statut du matériau et matérialité de l’œuvre ; traitement de la lumière ; possibilité du non fini ;
– l’expérimentation au cœur du processus de création : prise en compte du hasard et de l’accident, fragmentation, assemblage, réutilisation, recombinaison, changement d’échelle, répertoire de formes ;
– les temps et lieux de la fabrique de l’œuvre : techniques de la sculpture, organisation matérielle des ateliers, liens avec les assistants, relations avec les modèles, usages du dessin et de la photographie ;
– les grands ensembles sculptés : commande publique, langages et dispositifs plastiques de l’échelle monumentale, conditions de réception, dialogue avec l’environnement et le spectateur.
Collaboration et co-création entre artistes : du début des années 60 à nos jours
Duos, groupes, collectifs en arts plastiques
L’étude des pratiques artistiques en collaboration et en co-création, des années 1960 à nos jours, à partir de démarches d’artistes significatifs, a pour objectif de soutenir l’investigation de l’entrée de programme portant sur le « chemin de l’œuvre » (extrait du programme fixé par l’arrêté du 21 juillet 2010, B.O.E.N. spécial n° 9 du 30 septembre 2010), dans la visée globale du programme qui interroge ce qu’est « faire œuvre ».
Une certaine vision de l’artiste en génie solitaire s’est progressivement imposée au XIXe siècle avec la montée en puissance du sujet créateur tendant à laisser en retrait d’autres conceptions de l’artiste, de l’œuvre et de l’art. Pourtant, les pratiques artistiques dites « à plusieurs mains » ne sont pas nouvelles. Historiquement, elles croisent la notion d’atelier et ses évolutions ; elles interrogent la répartition des savoirs et des tâches au service de l’œuvre d’un artiste. Certaines, plus récentes, naissent au sein de regroupements d’artistes désireux de penser et produire ensemble autour de modes de vie et de création choisis, d’engagements esthétiques, sociaux ou politiques, etc. À l’instar de la participation ou de l’interaction avec le spectateur, avec lesquelles elles ne se confondent pas, mais qu’elles peuvent inclure, les collaborations, co-créations et co-conceptions entre artistes conduisent à repenser le processus de création et statut de l’œuvre comme celui de l’auteur.
Une sélection d’œuvres, de démarches, de mouvements et de pratiques significatifs pourra être opérée par chaque enseignant, afin de travailler les points suivants :
– les évolutions à partir des années 1960 des notions d’œuvre et d’auteur dans le cadre des pratiques en collaboration, en co-création et en co-conception, au sein de duos, de groupes et de collectifs d’artistes : désir de non-hiérarchisation entre les créateurs et parfois entre les arts, gestes et manifestations de « singularité collective » – par exemple au sein de Fluxus -, apparition dans les années 1970 et 1980 de la catégorie du couple d’artistes – duos artistiques et dans certains cas dans la vie, etc. ;
– les diverses modalités de partage d’objectifs et de ressources entre artistes : centrées sur la conception et la production ponctuelle d’une œuvre présentée à un public, visant à favoriser des associations et des coopérations dans le contexte d’un projet collectif de plus ou moins longue durée, relevant de collaborations qui peuvent articuler les langages et les pratiques des arts plastiques avec ceux du théâtre, de la danse, du cinéma, de la vidéo, etc. ;
– l’émergence de nouvelles pratiques « à plusieurs » liées au numérique (technologies, processus, concepts), à la constitution de collectifs de création numérique (plus ou moins pérennes, pouvant varier au gré des projets) ;
– les contextes particuliers de certaines œuvres collaboratives, tel celui de l’espace public ou, plus largement, celui suscité par les réflexions actuelles sur la mondialisation ;
– plus généralement, les pratiques singulières développées dans le cadre d’œuvres collaboratives ou coopératives : pratiques de la conversation, de la conférence-performance, etc.
Machines à dessiner, protocoles ou programmes informatiques pour générer des dessins, trois études de cas avant l’ère du numérique
Les Méta-matics de Jean Tinguely, les wall drawings de Sol LeWitt, les dessins assistés par ordinateurs de Véra Molnar
À partir de l’étude d’une sélection d’œuvres de ces artistes, opérée par le professeur et s’inscrivant dans le cadre de cette problématique, il s’agira de soutenir l’investigation de l’entrée du programme portant sur « Œuvre, filiation et ruptures ». Cette approche, en tant qu’études de cas, s’articule à d’autres références mobilisées dans la visée globale du programme qui interroge ce qu’est « faire œuvre » et nourrit la pratique plastique des élèves.
L’utilisation de machines, de protocoles de travail ou de programmes informatiques pour dessiner – avant même l’ère du numérique – a connu et poursuit des développements contribuant à l’évolution globale des pratiques, des démarches et des attitudes artistiques. Elle ouvre sur une variété de modalités de création et de finalités exprimant également des positions critiques dans l’art et sur la société.
Les Méta-matics de Jean Tinguely (1925-1991), les wall drawings de Sol LeWitt (1928-2007), les dessins assistés par ordinateur de Véra Molnar (née en 1924) reconfigurent, élargissent ou déplacent les manières de convoquer ou de générer le dessin. Héritières de lointaines traditions et témoignant de divers usages du dessin en art, elles sont porteuses de nombreuses caractéristiques de la modernité en art.
Axes de travail :
On sera attentif, à partir d’exemples précis et de problématiques dégagées des démarches et productions de ces trois artistes, à :
– explorer les potentialités de l’usage à visée artistique de machines, de technologies, de protocoles de travail dans le champ du dessin ;
– analyser la nature et le statut du geste artistique dès lors que l’artiste n’est pas l’unique inventeur ou producteur du dessin ou qu’il l’intègre dans un processus plus large ;
– mettre en perspective les pratiques de ces trois artistes avec les différentes conceptions et usages du dessin en arts plastiques.
On veillera à ne pas confondre cette étude avec une histoire générale du dessin ou avec des monographies de Jean Tinguely, de Sol LeWitt et Véra Molnar, comme avec une investigation exhaustive de toute leur œuvre.
Culture artistique et histoire des arts
Dans l’enseignement des arts plastiques, la culture et la pratique dialoguent étroitement et constamment. Il s’agit d’offrir des sources dans lesquelles puiser et de proposer des champs de connaissances qui vont nourrir l’imaginaire de l’élève. Il s’agit aussi pour lui d’apprendre à découvrir des œuvres du passé, à ressentir des affinités, à emprunter et à revisiter des données formelles, techniques, symboliques et sémantiques.
Repérer les références historiques dans les œuvres ou les récits d’artistes et les étudier est un exercice fécond. Au-delà de l’inspiration produite par les œuvres, l’élève doit être capable de défendre un point de vue critique. De ce fait, il doit aiguiser son sens de l’observation, son désir de connaître et de comprendre ce qui lui est étranger ou inhabituel. Il développera ainsi son esprit d’expérimentation et de découverte. Á cet égard, l’histoire des arts offre des possibilités d’études transversales. Il revient au professeur, dans le déroulement de son enseignement, en fonction des questions abordées dans la pratique, de faire appel à des exemples significatifs et variés, dans un champ historique très large, empruntés à la peinture, à la sculpture, à l’architecture, à la photographie, mais aussi aux productions, notamment contemporaines, qui se sont affranchies de ces classifications.
En cycle terminal, il convient de consolider une méthode d’analyse d’œuvre. L’élève doit apprendre à décrire l’œuvre étudiée avec un vocabulaire approprié et spécifique, Il doit organiser sa réflexion autour d’axes d’études qui sont autant de notions plastiques fondamentales (sujet, couleur, composition, spatialité, etc.). Il doit apprendre à questionner le traitement de ces notions pour en faire apparaître le sens. Il doit enfin pouvoir progressivement situer cette œuvre dans l’espace et le temps, pour la mettre en relation avec d’autres œuvres ou mouvements qu’il connaît.
Découpage de l’année et fonctionnement des cours
Fonctionnement des cours : 2 h apports théoriques les mardis matins (avoir son ordinateur ou tablette chargé(e)) + 3 h travail plastique les mercredis matins (avoir son matériel d’arts plastiques)
Problématique > sujet de pratique avec des contenus théoriques (œuvres du programme limitatif + autres références, repères historiques, vocabulaire) + liens avec la question de l’oeuvre (faire oeuvre).
= 1 travail à conserver pour constituer le dossier du BAC (vous ne pourrez conserver que maximum 10 travaux sur les 12 réalisés au cours de l’année. Choix = tri = qualité).
D’une semaine à la suivante, un travail sur des notions, du vocabulaire, des oeuvres sera à faire sous forme numérique sur la plateforme CHAMILO
Période 1 : 7 semaines | de la rentrée à la Toussaint | Du 3 septembre au 20 octobre |
Période 2 : 7 semaines | de la Toussaint à Noël | Du 5 novembre au 22 décembre |
Période 3 : 5 semaines | de janvier à février | Du 7 janvier au 9 février |
Période 4 : 6 semaines | de février à Pâques | Du 25 février au 6 avril |
Période 5 : 8 semaines Attention ! que 5 semaines pour préparations orales et révisions pour le BAC | jusqu’à l’arrêt des cours (vers le 15 juin) | Du mardi 23 avril au 15 juin |