Geste

Le geste est entendu comme prolongement de l’action de l’auteur, en cela, il engage également le corps : amplitude ou retenue, maîtrise ou imprévisibilité, rythmes, vitesse.

Le geste peut être visible (touche en peinture, trace de l’outil en sculpture) ou effacé (travail léché ou poncé).

Le geste dans la relation au support :

– visant s’emparer de l’espace du support (« étendue ou profondeur dans son rapport aux limites, aux bords, à la matérialité du support »).

– engageant différemment le corps : peindre ou dessiner verticalement sur de grands formats ou sur un format restreint sur une surface horizontale

Le corps peut également laisser des traces, ainsi que l’outil prolongeant la main. On pense ainsi aux traces de la main dans l’art pariétal mais également au poids du corps intervenant dans les tirages de certaines gravures sur bois chez Paul Gauguin, permettant de moduler les effets « désir d’agir sur le support, de laisser trace», « affirmation des aspects physiques, matériels, gestuels», en relation avec la matérialité du support ou du médium.

Variation des gestes : frotter, lancer, tourner, bloquer, appuyer, secouer, tracer, effleurer, pousser, écraser, etc., à travailler à partir du bras, de l’épaule, du poignet, du corps, etc.

Le corps est également celui représenté dans l’œuvre : le corps dessiné, peint, gravé, photographié, sculpté, exposé.

Voir le document sur le lexique des 9 notions en arts plastiques sur Eduscol

Voir le texte de Mélanie Perrier Pour un geste du préalable, lorsque l’intention se fait forme, Arts Plastiques et chorégraphie sur https://appareil.revues.org/1291