Bac Blanc N°2 dans les conditions de l’épreuve réelle

Eléments de correction :

Partie 1

  • Définir la monumentalité
  • Choisir 2 ou 3 oeuvres dans le corpus en croisant leur analyse autour de problématiques communes (ex : Monumentalité par les dimensions avec les oeuvres de Kentridge, Tatline, Becher et Cienfaneli (rapports entre l’oeuvre et le spectateur, entre l’oeuvre et son espace de présentation) ; Monumentalité par l’aspect mémorial (faire monument à…, faire hommage à …, ex dans les monuments aux morts) avec les oeuvres de Kentridge, Tatline (Monument à la IIIème Internationale, Becher et Cienfaneli (rapport entre l’oeuvre, sa représentation et son contexte, sa symbolique, sa charge historique ou émotionnelle) ; Monumentalité par les proportions avec les oeuvres de Kentridge, Tatline, Becher, Sérusier et Cienfaneli (rapport au support, au point de vue, au spectateur) ; Monumentalité par son aspect remarquable (style, mouvement artistique) avec les oeuvres de Tatline, Sérusier et Becher (rapport au processus de création)…
  • C’est en partant d’une définition complète et riche que votre copie peut s’articuler avec des nuances, des exemples variés, des contenus qui montreront votre culture artistique.
  • Exemples de démonstration de votre culture : mettre en lien les biographies de Kentridge et Cianfaneli (tous les deux nés à Johannesburg, sud-africains, artistes contemporains, le père de Kentridge était l’un des avocats de Mandela, que Cianfaneli a représenté en anamorphose (terme spécifique qu’il fallait définir et en lien avec le point de vue du spectateur > montrez au jury que vous connaissez cette définition, partez du principe que le jury ne connait rien et vous devez tout lui expliquer, qui était Nelson Mandela ? pourquoi cet artiste a fait le choix de lui consacrer cette installation monumentale ?).
  • Autres définitions attendues pour les autres oeuvres : maquette, ronde-bosse, monument (architecture ou sculpture ?), socle (pour Tatline) ; série, cadrage, photographies argentiques, point de vue (pour les Becher) ; immersion, spectateur participatif, in situ, apartheid (pour Cianfaneli et Kentridge) ; mise en scène, cimaise, théâtralisation, contemplation, degré d’iconicité, Les Nabis (pour Sérusier) ; Black Box, images fixes, animées, vidéos, « animation du pauvre », traces fantômes, installation plurisensorielle, panoramique, écrans en leporello (pour Kentridge) …
  • Autres références personnelles à ajouter : anamorphose de Holbein, de Felice Varini ou de Georges Rousse ; oeuvre immersive de Yayoï Kusama, Infinity Mirror Room Fireflies on Water au musée des Beaux-Arts de Nancy ; Les Architectones de Malevitch (entre architecture et sculpture) ; oeuvre sérielle de Claude Monet et d’Andy Warhol ; aspect mémoriel de la monumentalité avec le Monument à Odessa de Christian Boltsanski ; les différentes scénographies de la Joconde avec l’exposition en hommage à Léonard de Vinci en 1952 (500 ans de la naissance de Vinci), théâtralisation de l’Extase de la Sainte Thérèse du Bernin, les dessins d’Ernest Pignon-Ernest à naples en hommage à Caravage et le pochoir de Banksy à Calais, pastiche le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault pour l’exposition en extérieur, dans l’espace public et les rapports au public, …

Partie 2 A Commentaire critique

  • Définir ce qu’est un lanceur d’alerte
  • Depuis l’Antiquité, on dit que l’art assume 3 fonctions : Doceremovereplacere. « Enseigner, émouvoir, plaire » (Aristote, Poétique) 
  • Donnez des exemples d’artistes engagés dans leur art (art engagé attendu dans les définitions) qui utilisent leurs oeuvres pour signifier leur engagement (Goya, Duane Hanson, Banksy, JR, Combo, Marina Abramovic, les Guerrilla Girls, Orlan, …). « Non, la peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre offensive et défensive contre l’ennemi » Pablo Picasso et son Guernica de 1937. Engagement pour un régime politique (art de propagande comme Jacques Louis David et les portraits de Napoléon ou Leni Riefenstahl et les films de propagande hitlérienne) ou contre un régime politique (arts dit dégénérés par Hitler, les photomontages de John Heartfield) ou Duane Hanson et Barbara Kruger contre la société de consommation.
  • Donnez des « contre-exemples » d’artistes qui revendiquent un art décoratif : le Cycle des Nymphéas est nommé « panneaux décoratifs » par Monet au début de son travail. Citation d’Auguste Renoir : « Pour moi un tableau doit être une chose aimable, joyeuse et jolie, oui jolie ! Il y a assez de choses embêtantes dans la vie pour que nous n’en fabriquions pas encore d’autres« . « Se rappeler qu’un tableau […] est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées » de Maurice Denis, ami de Paul Sérusier et membre fondateur du mouvement artistique des Nabis.
  • Artistes lanceurs d’alerte à leur insu ou par la force des événements : Claude Monet fera cadeau, à la fin de sa réalisation, de son Cycle à l’Armistice. Lorenzo Quinn devient porte parole d’un engagement à son insu. C’est la rencontre d’une oeuvre et d’un contexte particulier qui donnera au public une interprétation forte à son travail.
  • Votre point de vue autour de questions qui font débat : l’art doit-il être engagé ? quel est ou peut-on définir ou imposer un rôle aux artistes dans la société ?

Partie 2 B Projet d’exposition et note d’intention

  • Ne pas oublier le sujet !!! ici, la théâtralisation, qu’il fallait déjà définir dans l’introduction.
  • Ne pas oublier de justifier le choix de l’oeuvre du corpus. L’oeuvre de Kentridge n’était pas possible car elle répond déjà à la théâtralisation. Il n’était pas possible de faire plus, de faire mieux ou de faire autrement que l’artiste. C’était l’oeuvre piège à ne surtout pas choisir.
  • Ne pas ajouter des éléments à l’oeuvre choisie (lumière de couleur, fumée, autres éléments…) mais bien la mettre en espace et travailler sur l’espace de l’oeuvre (décor, couleurs des cimaises, estrades, miroirs, couloirs pour faire déambuler le spectateur, …). Pour des oeuvres en extérieur, prendre en compte les contraintes météorologiques (pluie, vent, dégradations).
  • Réaliser plusieurs croquis de 15 cm montrant différentes vues, et au moins un avec un spectateur (grouillot) qui donne une échelle. Coller les croquis sur la copie (si feuille glissée dans la copie = risque de perte donc 00/08 points ; si nom écrit au dos = rupture d’anonymat et non évaluation donc 00/20).
  • Mettre en lien avec une ou des expositions connues et si possibles vécues. Expliquez les liens (comparaison avec points communs ou contraires) entre votre projet et l’exposition donnée en référence.
  • Utiliser du vocabulaire scénographique spécifique : cimaise, éclairage, socle, potelets de protection, vitrine, cartel, panneaux explicatifs, médiateur, …