En imprimerie, en gravure et en photographie, image obtenue à partir d’un cliché, d’une matrice, d’un négatif.
L’épreuve se diffère de l’état qui suppose un travail en cours de réalisation qui peut encore évolué. L’épreuve quant à elle peut être utilisée pour contrôler le travail de tirage et éventuellement prévoir des retouches (mise en page, colorimétrie, qualité du papier en imprimerie ; quantité d’encre, marge, pression pour une gravure ; réglages de la luminosité, des filtres, de la durée des bains, du séchage, lors du tirage photographique).
L’épreuve d’artiste désigne les tirages réservés à l’artiste dans une édition limitée de gravures. Ce sont quelques exemplaires que l’artiste garde pour son usage personnel et qui sont généralement marqués de l’abréviation E.A. épreuve d’artiste ou A.P. artist’s proof ou H.C. pour hors commerce. Les épreuves d’artiste sont généralement identiques à l’édition régulière, mais sont souvent considérées comme plus précieuses car plus rares et « théoriquement » non soumises à la vente.
Lorsqu’il est procédé à l’impression d’une estampe, l’artiste convient d’un nombre d’épreuves à imprimer, qui sont habituellement numérotées en chiffres arabes et signées à la main. En plus de ce tirage, l’artiste peut réaliser quelques impressions supplémentaires pour son usage propre. Pour les distinguer du tirage courant, les épreuves d’artiste peuvent être numérotées en chiffres romains. Elles sont également signées. Attention, les différents états d’une gravure sont aussi numérotés en chiffres romains (I, II, III, etc.) et souvent mis en rapport avec le nombre total d’états (I/III, etc.). Les différents états permettent de retracer l’historique de l’exécution de l’estampe avec ses différents stades d’évolution.