Références artistiques :
- Auguste Rodin
- Collaboration et co-création entre artistes : duos, groupes, collectifs en arts plastiques du début des années 60 à nos jours
- Machines à dessiner, protocoles ou programmes informatiques pour générer des dessins, trois études de cas avant l’ère du numérique : les Méta-matics de Jean Tinguely, les Wall Drawings de Sol LeWitt, les dessins assistés par ordinateurs de Véra Molnar
- Autres artistes
Reproduction / original : Auguste Rodin
Le Baiser est une sculpture de marbre datant de 1882 environs et mesurant 181,5 cm de haut, 112,5 cm de long et 117 cm de large. Originalement conçue pour la Porte de l’Enfer, l’œuvre a été reproduite pour en faire une œuvre autonome dès 1887. Une autre reproduction de cette œuvre en version agrandie a été commandée par l’Etat français, ce qui prit 10 années à Rodin pour la livrer.
Le Penseur, sculpture de bronze monumentale créé en 1903, mesurant 180 cm de haut, 98 cm de long et 145 cm de large. Cette œuvre est issue d’un moule plus grand que celui d’origine. La sculpture originale datant de 1880 mesurait environ 70 cm de haut et était utilisé pour décorer le tympan de la Porte de l’Enfer. Rodin décida d’en faire une sculpture autonome et la remodela en plus grand. L’artiste avait fait avant ça plusieurs maquettes de plâtre, pour ensuite s’attaquer à un moulage de bronze.
Plus de 20 épreuves de la sculpture, réalisées pour la plupart du vivant du sculpteur par la fonderie Rudier, sont réparties dans les musées de la planète.
Ces différentes versions, de dimensions variées, sont des répliques agrandies du modelage original. Un exemplaire se trouve à l’entrée du Musée Brennand à Recife (Brésil), à l’entrée du California Palace of the Legion of Honor de San Francisco, un autre au cimetière de Laeken, un autre en région parisienne sur la tombe de Rodin à la villa des Brillants de Meudon.
Reproduction / original : Pierre et Gilles
Pierre et Gilles (duo et couple d’artistes, photographe et peintre) : Zahia à la Galerie des Gobelins 2014 en marie-Antoinette avec tous les codes esthétiques du XVIIIème siècle
Voir aussi des versions du Saint Sébastien et la leur : document en pdfReproduction / original : Manfred Mohr
Cubic Limit de Manfred Mohr. Cet artiste place les algorithmes, la géométrie et les mathématiques au coeur de sa pratique artistique. Mohr travaille exclusivement par ordinateur, développant des algorithmes qui donnent forme à ses idées visuelles. Son motif principal est l’hypercube, un cube de plus de trois dimensions, qui peut seulement être partiellement représenté dans un espace bidimensionnel.
Le cube est la forme originelle de cette partition combinatoire évolutive : reproduit, transformé par le point de vue donné, répété, animé, en mouvement, rotation.
Reproduction / original : Marcel Duchamp
L.H.O.O.Q de Marcel Duchamp https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/c5pXdk6/rqy6qz6,1930, Mine graphite sur héliogravure 61,5 x 49,5 cm, Inscriptions : Titré en bas au centre : L.H.O.O.Q, Signée et datée en bas à droite : Marcel Duchamp (réplique / 1930), Ready-made rectifié pour la publication dans la revue 391 de Francis Picabia (artiste Dada puis surréaliste).
Original et multiple
Un multiple est une œuvre d’art éditée à plusieurs exemplaires dont le tirage est limité. Le multiple remet en cause la sacralisation de l’unicité de l’œuvre d’art. Certains procédés comme la sculpture, la lithographie permettent, à partir d’un original servant de matrice, la réplique de l’œuvre (réplique = copie d’une œuvre, élaborée par l’artiste ou sous sa direction, souvent authentifiée par sa signature).
Au travers de certains courants artistiques du XX ème siècle (l’Art Cinétique, le Pop Art, le Surréalisme, le Nouveau Réalisme,…), et de nombreux artistes contemporains, la notion de multiple est réinterrogée et intégrée dans des démarches de création utilisant les techniques actuelles.
Original et multiple : Auguste Rodin
La porte de l’Enfer, sculpture en bronze datant d’entre 1880 vers 1890. Elle mesure 635 cm de haut, 400 cm de long et 85 cm de large. La version originale de la sculpture était en plâtre et est exposée au musée d’Orsay.
https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/porte-de-lenfer-15645
Par la suite, elle fut moulée en bronze et est actuellement exposée au musée Rodin.
https://www.musee-rodin.fr/musee/collections/oeuvres/porte-de-lenfer
Original et multiple : Jeff Koons
Les Balloon Dogs de Jeff Koons, produits en série avec des variations de couleurs : Bleu, Magenta, Jaune, Orange et Rouge. 3.07 x 3.63 x 1.14 m. Voici quelques emplacements des différentes versions :
Voir aussi le site de son fondeur (collaborateur, en plus de ses nombreux assistants) : http://www.prototypeny.com/jeff-koons/
Original et multiple : art et technologie
Les 7 robots-peintres de surface du Robot Art de Leonel Moura, exposition Artistes & Robots au Grand Palais. Ses robots-peintres conçoivent directement devant les visiteurs 3 grands tableaux dont la touche finale est impossible à déterminer à l’avance, avec une technique de peinture par « essaim ». Dotées d’un petit « cerveau », ces machines exécutent des algorithmes inspirés des modèles comportementaux observés dans une colonie de fourmis, reproductibles à l’infini. Les visiteurs peuvent ainsi suivre le processus de création de ces robots peintres en action.
Original et multiple : Robert Filliou (groupe Fluxus)
Robert Filliou, Eins, un, one, 1984
Bois et peinture (œuvre composée de 16 000 dés de couleurs et de dimensions différentes). Collection du Mamco, Genève.
Présentation au Centre Pompidou Paris, pour l’exposition Les Traces du Sacré : http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-tracesdusacre/popup12.html
Cette installation comporte plusieurs milliers de dés colorés, marqués sur toutes les faces d’un unique point, disposés dans un cercle de 6 m de diamètre (9 au Centre Pompidou Paris) qui seront ensuite répartis au sol pour former une multitude de « un ».
Original et multiple : Andreas Gursky
Un même montage en fichier numérique, en impressions multiples avec cadrages, proportions, dimensions, marges, cadres, hauteurs d’accrochage, luminosité, variables selon les exemplaires et les lieux d’exposition :
Rhein II, impression couleur chromogénique montée en face sur plexiglas, 1999, 185,4 x 363,5 cm, cadre de 207 x 385,5 x 6,2 cm, collection privée.
Version du Museum of Modern Art de New York : https://www.moma.org/collection/works/88067
Version de la Pinakothek der Moderne à Munich, spectateur photographié en 2011 : https://www.pinakothek-der-moderne.de/en/artist-room/
Version, non exposée, actuellement, de la Tate Modern à Londres et
exposée à la rétrospective Andreas Gursky à la Hayward Gallery, Londres.
Image : 156,4 x 308,3 cm ; Cadre de 206,3 x 357,5 x 5,0 cmhttps://www.tate.org.uk/art/artworks/gursky-the-rhine-ii-p78372
Version de Glenstone Collection, Potomac : C-print, Diasec, 1999, cadre de 206 x 356 x 6,2 https://www.glenstone.org/art/collection/
et à la galerie Sprüth Magers de Londres
Informations données lors de la vente chez Christie’s : Photographie signée « Andreas Gursky » (sur une étiquette en papier apposée sur le support). Cet ouvrage est le numéro 1 d’une édition de 6.
A ne pas confondre avec sa série : images variables autour d’un même sujet
Créer en série : Auguste Rodin

Balzac, masque souriant
Balzac, étude de tête Sculpture en terre cuite créée en 1891 et mesurant 15,4 x 9,6 x 14,4 cm.
Modelée très vivement cette terre cuite pourrait avoir l’apparence d’une esquisse. Sa réalisation semble pourtant contemporaine des différents modèles en plâtre, exécutés par Rodin au cours de l’année 1897. En effet Rodin travaille d’après le modèle vivant pour réaliser ses plâtres, mais de temps en temps il utilise de petites esquisses en argile analogue à celle-ci pour préciser ses recherches.
Balzac tête au front dégagé et au menton fendu, dite tête H, vers 1894, bronze patiné, 30,5 cm de haut
Créer en série : les happenings d’Allan Kaprow
Débutant en 1959 et ce sont les premiers événements les plus marquant issus des interventions des dadaïstes new yorkais (Francis Picabia et Marcel Duchamp). La démarche : immerger le spectateur dans l’oeuvre d’art. Allan Kaprow organise ses événements dans l’idée d’une participation maximale du public. Plusieurs happenings de répéteront, actions en série, et Allan Kaprow laisse la liberté à chacun de les réactiver (les refaire) comme dans la vidéo, tournée à la Fondation Tapiès, à Barcelone, Espagne, en 2014.
Voir les documents en pdf : Les Happenings d’Allan Kaprow et L’Art et la Vie Confondus (son ouvrage écrit en 1961 en pdf)
Son projet le plus connu est « 18 Happenings in 6 parts »
Les 18 Happenings en 6 parties, sont organisés en 1959 à la galerie Reuben de New York, ils constituent une sorte de légende. Historiquement considérée comme la « première » d’un genre nouveau, cette manifestation artistique n’en fut pas moins précédée par les soirées futuristes dans les années 1910, ou certaines frasques dadaïstes comme le scénario, les décors et les costumes de Picabia pour le ballet Relâche créé sur une musique d’Erik Satie en 1924. Ces événements, programmés les 4, 6, 7, 8, 9 et 10 octobre 1959, à 20 h 30, à la fois improvisés et parfaitement mis en scène par Kaprow, marquent cependant un point de non-retour, au-delà duquel les limites traditionnellement attribuées à différentes formes d’expression (peinture, danse, musique, théâtre, poésie) implosèrent définitivement. La conception des 18 Happenings intensifiait également une participation potentielle de l’auditoire qu’il s’agissait de libérer de son rôle de spectateur passif. En ce sens, les strictes instructions distribuées à leur arrivée aux participants des 18 happenings en 1959 (différents placements leur étaient imposés entre chaque scène, et il leur était demandé de ne pas applaudir) semblent relever de la contrainte plus que de l’incitation. Mais, pour Kaprow, elles représentaient un mal nécessaire à la libération finale de l’art et du spectateur telle qu’il la concevait alors dans la réalisation d’un « art totalement nouveau. » Un art, disait-il, qui, tout comme les peintures de Mondrian, « se dissoudrait dans une sorte d’équivalent de la vie ». À ce titre, Kaprow a toujours résisté à l’identification de son œuvre au genre de la performance.
Créer en série : Claude Monet et Vera Molnar
Série des Meules de Vera Molnar, 1981. Galerie Oniris, Exposition Lignes ou Meule ?, avril 2016
Claude Monet, peintre de la sensation pure et fugitive, le seul capable de restituer l’émotion d’un instant au bord de l’eau sous les peupliers tremblants, celle d’une ondulation de blé et de coquelicots, mais qui est justement le plus scientifique de tous, progressant par l’expérience, la variation, la vérification : le père de l’art sériel et itératif. Dans son Hommage à Monet de 1981, aujourd’hui au musée des Beaux-Arts de Rennes, Vera Molnar décortiquait l’effet hypnotique des petits reflets orange d’Impression, Soleil levant à travers une série de « tableaux » où la proportion et la répartition de petits rectangles de couleur étaient soumises par l’ordinateur à une combinaison de contraintes et de hasard.
Créer en série : Andy Warhol
Andy Warhol voir un article complet sur ce site consacré à cet artiste et à son travail en série (sérigraphie)
Un répertoire de formes : Auguste Rodin
Rodin désignait les morceaux de ses sculptures des « abattis ». Ces morceaux pouvaient être des bouts de bras, de jambes, des mains, des pieds, etc.
Abattis, Bras droits, Poignets cassés sont des abattis en plâtre créés entre 1890 et 1900, chaque figure mesurant 3cm de hauteur, 7,3 cm de long et 4,3 cm de large.
L’utilisation des abattis est une manière de travailler représentative du processus de création de Rodin : composer, décomposer, recomposer.
Les bras donnent également une idée de la richesse des attitudes – bras tendus ou coudés, main fermée, ouverte, poignet cassé – et de l’inventivité de Rodin, qui partait toujours de la réalité pour donner vie à ses créations.
Un répertoire de formes : Allan McCollum
Allan McCollum, Shapescopper Cookies Cutters, 2005/2008
Allan McCollum a contacté 4 entreprises dans le Maine auxquelles il a confié la fabrication de ses créations. En utilisant leur matériel et leur savoir-faire, elles ont créé les emporte-pièces à cookies, tout en respectant les modèles de formes conçues par l’artiste. Au final, 2160 formes ont ainsi été créées, elles ont ensuite été installées par l’artiste : chaque forme est présentée sur un support blanc individuel, ces supports sont assemblés pour former un ensemble de répétition de formes.
Un répertoire de formes : Hansmeyer, Viallat et Kadishman
Michael Hansmeyer se présente comme un « architecte computationnel ». Sa double formation d’architecte et de programmeur informatique lui permet d’explorer le digital en tant qu’outil de création et de construction de formes architecturales. Les algorithmes écrits par Michael Hansmeyer conçoivent des formes pouvant compter plusieurs millions de facettes, qu’une main humaine ne pourrait dessiner. Son oeuvre, Astana Columns, 2017 exposée dans l’exposition Artistes & Robots, a pour objectif de concevoir et de dessiner un nouvel ordre de colonne à travers un processus de subdivision. Sans avoir recours à la répétition, ce processus unique génère une forme à toutes les échelles, des proportions générales aux microstructures. Il en résulte ainsi une série de colonnes toutes distinctes les unes des autres, avec malgré tout une forte cohésion d’ensemble. Exposition Artistes & Robots au Grand Palais.
20 000 feuilles de papier cartonné découpées au laser. 3 m de haut. Dimensions variables liées au lieu d’exposition.
Autres oeuvres sur son site officiel : http://www.michael-hansmeyer.com/digital-grotesque-II
Claude Viallat : la forme répétée devient motif, module, prétexte à peindre. Toujours identique et de même format, elle est apposée à intervalles réguliers jusqu’à recouvrir la totalité du support. La radicalité du système mise en place par Claude Viallat critique aussi le tableau traditionnel par l’usage de toile libre, non tendue sur châssis et par une démarche artistique qui nécessite une mise à plat des formules donnant naissance au tableau (support, forme, fond, surface…). Il sera membre du groupe Supports/Surfaces. En septembre 1970 a lieu au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris une exposition dont les artistes sont regroupés sous le nom de Supports/Surfaces.
En 1972, lors d’un séjour aux Etats-Unis, l’artiste découvre l’art des Indiens qui va marquer son œuvre d’un certain primitivisme. Il marque son empreinte sur des stores, des parasols, des tentes, des bâches –souvent de grands formats- faisant jouer la polychromie, les coutures, la complexité de la découpe. La forme est malmenée ; Le support aussi : les toiles sont exposées aux intempéries, enterrées, dégradées par l’utilisation de colorants peu stables ou par brûlage… Puis, le système pictural se complexifie : la forme est fragmentée par la couleur ou n’est pas peinte de manière uniforme, des tissus d’origines différentes sont raboutés, les imprimés apportent une surcharge décorative. Sans jamais remettre en cause le procédé fondateur, Viallat ne cesse, depuis plus de quarante ans, de travailler sur la variation.
Au musée Juif de Berlin réalisé par l’architecte Daniel Libeskind en 2001, dans un couloir nommé The Memory Void (mémoire du vide) l’artiste israëlien Menashe Kadishman a produit 10 000 visages découpés dans de l’acier, afin de commémorer les victimes de l’Holocauste, mais aussi toutes les victimes des guerres et des violences à travers le monde entier.
Dans cette installation nommée Shalechet, Les Feuilles Mortes (chute de feuilles mortes) le visiteur est autorisé à marcher sur ces visages d’acier, (oeuvre participative), qui dans cette zone crée un écho très strident, angoissant, dérangeant.
Les visages semblent hurler !
Processus de production : l’assemblage
Rodin va plus loin dans l’intégration de sa collection d’antiques à son processus de création. À partir de 1895, il utilise d’authentiques petits vases antiques en terre cuite dans un ensemble d’œuvres où ils sont associés à des moulages de petites figures féminines, dans un jeu très libre générant de constantes ruptures d’échelles. Ces vases deviennent des contenants d’où s’extirpent les figures (Nu féminin assis dans une urne, 1895-1905), ou qu’elles complètent : Adolescent désespéré et le Torse d’un fils d’Ugolin deviennent ainsi les anses d’un vase (1895-1905). L’objet de collection est ainsi incorporé à son œuvre ; il en devient un élément constitutif, associé à une figure « marcottée » par l’artiste
La tête de Saint Jean-Baptiste et trois bras, dans un reliquaire forment un assemblage créé vers 1900 par Auguste Rodin.
L’œuvre mesure 17,4 cm de haut, 14,1 cm de long et 6,4 cm de large.
La boîte-reliquaire est faite en bois, et les 2 sculptures, la tête de Saint Jean-Baptiste et les 3 bras, en marbre.
Ces sculptures sont des abattis vus que ce ne sont que des fragments de corps, une tête et des mains.
Rodin, à travers l’assemblage, dispose ses abattis qu’il puise dans ce qu’on appelle un répertoire de formes où Rodin y rassemblait des figures fragmentaires qui pouvait servir pour être assembler et ainsi créer une composition. Il ajuste ses abattis à sa manière, formant des compositions originales. Pour La tête de Saint Jean-Baptiste et trois bras, dans un reliquaire, il a disposé la tête de Saint Jean-Baptiste au centre de la boîte, cette tête étant entourée de 3 bras. L’ensemble créer une composition harmonieuse, à la manière des couronnes de fleurs ou les paperolles de papier placés autour des vraies reliques.
Maquette et performance : http://chimpom.jp/project/michi.html#k4
Exposition au Centre Pompidou Metz, Japanorama, 2017-2018 : https://1drv.ms/u/s!AsGwlQSq_1xDgvBd5s1mQFOMlZJkHQ
Chim↑Pom
Fondé en 2005 à Tokyo, ce collectif d’artistes (composé de Ryuta Ushiro, « leader » du collectif, Yasutaka Hayashi, Ellie, Masataka Okada, Motomu Inaoka, et Toshinori Mizuno) se manifeste par des performances engagées et activistes dans la lignée du néo-dadaïsme
(ou Néo-Dada). Surnommés « les enfants terribles de l’art japonais », leurs provocations veulent réveiller les consciences, souvent par la satyre. Ils se font notamment connaître par l’action « Super Rat » en 2006 : des rats capturés dans le quartier de Shibuya
à Tokyo sont empaillés, peints pour ressembler au personnage de Pikachu du manga Pokémon, et remis en scène dans le quartier ; le titre faisant référence à la notion de Superflat (art graphique japonais en lien avec la superficialité de la culture consumériste japonaise) développée par Takashi Murakami. Dans une autre action, ils démontent la nuit
deux lettres de l’enseigne des grands magasins « Parco », le C et le P pour en faire une sculpture-signature. Chim↑Pom est également intervenu avec retentissement sur le site de Fukushima, peu de temps après l’incident du 11 mars 2011.
La Machine à dessiner de Jean Tinguely : Méta-Matic n°6, 1959. Trépied en fer, éléments en tôle, roues en bois, courroie en caoutchouc, baguettes métalliques, ensemble peint en noir, moteur électrique, 51 x 85 x 48 cm. Exposition Artistes & Robots au Grand Palais, 2018.
Ses machines sont créées à partir d’assemblage de matériaux de récupération (démarche des Nouveaux Réalistes), tout comme pour l’artiste Patrick Tresset.
Patrick Tresset, Exposition Artistes & Robots au Grand Palais, 2018.
https://www.grandpalais.fr/fr/article/patrick-tresset-fait-dessiner-les-robots-au-grand-palais
Pablo Picasso réalise ses premiers assemblages, revendiqués ainsi avec la série des « guitares » en 1912.
Mais il réalise aussi des moulages en bronze d’après des assemblages comme sa guenon ou sa chèvre.
Louise Nevelson, Dawn’s Wedding Chapel IV, 1959-60, bois peint, 221 x 277 x 35 cm, New-York, collection particulière. Une peinture uniforme (blanc, noir, doré selon les oeuvres) vient homogénéiser ses assemblages.
Reproduction par différentes techniques
Auguste Rodin
L’Homme qui marche, plâtre, 85 x 60 x 27 cm
L’Homme qui marche sur colonne, plâtre, 354 x 60 x 39 cm
L’Homme qui marche est une sculpture en bronze datant de 1907 et mesurant 213,5 cm de haut, 71,7 cm de long et 156,5 cm de large.
Tout d’abord conçu en plâtre, Rodin décidera de la mouler et d’en faire une version agrandie en bronze.
Anne et Patrick Poirier (couple d’artistes), Alep, 2014-2015, tapisserie de laine, soie et fibre de bambou, 370 x 440 cm, Pièce unique, Galerie Mitterrand http://galeriemitterrand.com/fr/artistes/oeuvres/3422/anne-et-patrick-poirier#19
Ils nous plongent dans les vestiges de la Mésopotamie à travers une formidable odyssée où résonnent les noms mythiques d’Alep, Babylone ou Palmyre. Mais plus qu’une réflexion sur les ruines et la mémoire de l’humanité, le duo sait aussi brouiller les temporalités et nous faire basculer dans un univers futuriste désenchanté.
Le couple d’artiste enrichit sa pratique artistique de connaissances archéologiques, anthropologiques et historiques.
Wall Drawings de Sol LeWitt du Centre Pompidou Metz exécuté au crayon de papier, 2007 + Sculpture façonnée à partir de dalles solides de polyuréthane syntactique et peint à la laque.
Linogravure sur papier blanc avec bords dorés de 43.2 x 43.2 cm, 50 exemplaires, Signée et numérotée en bas à droite au crayon de papier
Lena Gieseke, infographiste allemande a choisi comme sujet de thèse pour un concours d’école d’art un des tableaux de Pablo Picasso : Guernica
Le fragment

Contemporaine du développement des expériences sur la figure partielle à partir du début des années 1890, la collection de sculptures et d’objets antiques trouve à la Villa des Brillants, acquise à Meudon en 1893, la place nécessaire à son développement. Rodin « restaure » parfois certaines de ses œuvres antiques, en procédant de la même façon que pour ses assemblages. Il les met en scène, sur socle, comme ses propres sculptures.
L’opération fragmentaire dans ses oeuvres donne paradoxalement l’image d’une totalité indivisible, d’une unité que rien ne vient compromettre. Pas de superflus. L’essentiel est là. A quoi serviraient aujourd’hui les bras de la Vénus de Milo ?
Le fragment absent n’est pas un manque ou un vide. Il est inutile pour saisir l’ensemble. Il est un possible à venir, à imaginer, à composer : issue de La Porte de l’Enfer, où elle se présentait couchée sur le dos, la figure est travaillée vers 1891 pour couronner le Monument à Victor Hugo, puis dotée d’ailes et disposée en position plongeante dans le second Monument à Victor Hugo de 1897. Dès 1894, cependant, agrandie, redressée et placée en position verticale, elle est fondue par A. Rudie.
Claes OLDENBURG (né en Suède en 1929, naturalisé américain en 1954, vit et travaille à New-York, artiste du Pop-Art) et sa compagne, Coosje VAN BRUGGEN (1942-2009, Pays-Bas), Bicyclette ensevelie (Buried Bicycle), œuvre installée en novembre 1990 au Parc de la Villette, Paris, acier, aluminium, plastique renforcé par des fibres, peinture émail de polyuréthane, quatre éléments, dans une zone d’environ : 46 x 21,7 m (roue : 2,8 x 16,3 x 3,2 m, guidon et sonnette : 7,2 x 6,2 x 4,7 m, selle : 3,5 x 7,2 x 4,1 m, pédale : 5,0 x 6,1 x 2,1 m).
Quelques fragments sortent de terre. Nous reconstituons mentalement l’objet complet.
SpamScape de Pascal Dombis, 2004-2017, impression lenticulaire sur composite aluminium de 220 x 220 cm (deux panneaux de 110 x 220 cm). Exposition Artistes & Robots au Grand Palais, 2018.
SpamScape fonctionne sur la prolifération de textes communément utilisés dans les spams des courriers électroniques. Les spams sont ces messages, publicitaires, non sollicités et envoyés en masse via les messageries électroniques. Leur nombre est considérable et ils représenteraient 80 % des communications électroniques. Un spam est envoyé en moyenne à un million de destinataires. Le principal intérêt de Pascal Dombis pour ces messages est qu’ils sont envoyés par des robots qui essayent de se faire passer pour des humains de manière à tromper d’autres robots et à contourner les filtres anti spams. Pour paraitre authentiquement « humain », les spams contiennent toutes sortes de ruses comme l’inclusion d’images, de textes aléatoires, la combinaison de minuscules et majuscules, la permutation de lettres ou l’emploi de signes graphiquement, dans le but de faire croire qu’ils proviennent d’individus. Et ces techniques graphiques rejoignent celles des avant gardes historiques et de l’écriture expérimentale : depuis les œuvres de Marcel Duchamp ou Alfred Jarry aux travaux lettristes en passant par le Cut-Up de Burroughs et Gysin. … Ainsi, Pascal Dombis voit dans les spams qu’il collecte quotidiennement une métaphore des rapports entre homme et machine.
Il recompose une image avec ces fragments de messages inutiles : le texte fait image.
Site officiel de l’artiste : http://dombis.com/works/spamscape/
L’outil, la main, la trace
Torse de Jeune Femme cambrée (grand modèle, 1909) d’Auguste Rodin, avec résidus de matière laissées sur les hanches comme traces de l’arrachement des mains après leur modelage.
https://www.musee-rodin.fr/musee/collections/oeuvres/torse-de-jeune-femme-cambree
Les résidus de matière, disposés sur les hanches, correspondent à l’emplacement des mains telles qu’elles étaient placées sur la petite figure d’origine. Rodin choisit de les conserver, comme les traces du travail et d’un état antérieur.
Une telle démarche s’inscrit dans la réflexion, menée par l’artiste vers 1890-1895, autour du fragment et de la réduction des formes à l’essentiel. Il ne s’agit pas en effet pour Rodin de ne pas finir, de laisser sa figure incomplète, mais de retirer ce qui n’est pas strictement nécessaire à son expression pour lui donner plus de force.
La Danaïde d’Auguste Rodin, sculpture en marbre datant 1889 mesurant 36 cm de haut, 71 cm de longueur et 53 cm de long.
https://www.musee-rodin.fr/musee/collections/oeuvres/danaideExemple de non finito
:Rodin laisse sa sculpture inachevée, la gangue étant toujours visible. On voit les formes du personnage émerger du bloc de marbre, gardant la trace des outils (burin, gradine).
Le groupe Gutaï et ses performances.
Voir la définition de la performance.Tim Lewis, Auto-Dali Prosthetic, 2000 Table, métal, papier de 132 x 93 x 52 cm, Courtesy Flowers Gallery, Londres
Inspiré d’une œuvre de Salvador Dali, ce bras articulé reproduit à l’infini la signature zigzaguée et paranoïaque du maître catalan.L’artiste toujours présent.
La relation entre artiste, œuvre d’art et spectateur est le thème de tous ces travaux sans toujours en être la source.
La machine à produire de l’art permet une production en masse, rompant par là avec l’aura de l’œuvre d’art non reproductible.
Cela provoque la réflexion du spectateur : où commence l’œuvre d’art ?
La machine à produire de l’art demeure un outil tant qu’elle fonctionne selon les paramètres fixés par l’artiste.
Ce n’est qu’à partir du moment où elle agira de manière indépendante et réagira aux situations de manière autonome que l’on pourra parler d’un changement dans la relation d’auteur (art génératif, algorithmique…).
La machine peut produire sans la présence de l’artiste, mais elle ne peut pas exister sans le concept de l’artiste.
Les Anthropométries d’Yves Klein, 1960. Yves Klein est connu pour son bleu IKB (breveté sous son nom) qu’il appliquera sur de nombreuses œuvres (toiles, sculptures, et éponges). Après avoir travaillé sur la monochromie, il déclare l’ « Epoque bleue » en 1957 à Paris.
A partir de 1958, il s’est lancé dans les « Anthropométries de l’époque bleue », série d’environ 180 oeuvres dans laquelle il va développer un maximum sa technique de pinceaux vivants.
Le dernier grand chapitre de son Oeuvre, traite du monochrome et des peintures de feu.
Lire cet article sur le site Laboratoire du Geste : http://www.laboratoiredugeste.com/spip.php?article28 Visuel sur Yves KleinTraces de l’élaboration de l’œuvre restent visibles
Le Sommeil d’Auguste Rodin, vers 1890-1894, terre cuite, plâtre, cire, clous, papier journal, 46 x 47,6 x 39,5 cm, maquette pour un marbre taillé en 1894, Paris, Musée Rodin. Buste en terre cuite, modifié à l’aide de papier journal et plâtre frais, cire pour retoucher la chevelure et un fruit moulé sur nature (grenade) ajouté, clous et points marqués au crayon.
https://education.francetv.fr/matiere/arts-visuels/cm1/video/le-sommeil-de-rodin-petits-pas-vers-l-art
L’esthétique du masque (un des premiers portraits que Rodin exécuta de sa jeune élève), plus que celle de la tête ou du buste, permet cette concentration sur les traits du visage, privé d’effets de chevelure. Les yeux largement ouverts et le regard vide trahissent cependant un trouble que l’ajout de la main monumentale accentue.
Il s’agit de la reprise de la main de Pierre de Wissant, l’un des Bourgeois de Calais. Tandis que dans la Main de Dieu, Rodin avait choisi de reprendre la main droite du même bourgeois, il réutilisa ici la main gauche qui apparaît disproportionnée par rapport au visage.
La Mastaba de Christo et Jeanne-Claude http://christojeanneclaude.net/projects/the-mastaba
Un projet pour Abou Dabi, a été conçu en 1977. Ce sera la plus grande sculpture au monde, composée de 410 000 barils multicolores, qui forme une mosaïque de couleurs vives et scintillantes, faisant écho à l’architecture islamique. La Mastaba est une forme ancienne et familière aux habitants de la région. La mastaba aura une hauteur de 150 mètres, une profondeur de 225 mètres au niveau des murs inclinés à 60 degrés et une largeur de 300 mètres au niveau des murs verticaux. Le sommet de la Mastaba aura une surface horizontale de 126,8 mètres de large et de 225 mètres de profondeur.
Les couleurs et le positionnement des tonneaux en acier de 55 gallons ont été sélectionnés par Christo et Jeanne-Claude en 1979, année de la première visite des artistes dans l’émirat. La zone proposée se situe à l’intérieur des terres, à Al Gharbia (région occidentale), à environ 160 kilomètres au sud de la ville d’Abou Dhabi, près de l’oasis de Liwa.
En 2007 et 2008, Christo et Jeanne-Claude ont engagé des professeurs d’ingénierie à l’ETH Zürich (Institut fédéral suisse de technologie à Zurich), à l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign aux États-Unis, à l’Université de Cambridge au Royaume-Uni et à l’Université Hosei de Tokyo (Japon) pour préparer des études de faisabilité structurelles sur la Mastaba. Les quatre équipes ont travaillé indépendamment et ne se connaissaient pas.
Les artistes ont ensuite engagé la société d’ingénierie allemande Schlaich Bergermann und Partner à Stuttgart pour analyser ces informations.
Le concept de l’Université Hosei s’est avéré être le plus techniquement rationnel et le plus novateur. La sous-structure entière ainsi que la couche de barils seront assemblés à plat sur le sol. Dix tours d’élévation permettront de soulever l’ensemble de la structure sur rails jusqu’à sa position finale en environ 3 à 4 jours.
En 2012, Christo a chargé Pricewaterhouse Coopers de mener des analyses sur les avantages sociaux et économiques de la Mastaba. Les relations entre Christo et Jeanne-Claude avec Abou Dhabi remontent à 1979, lors de leur première visite dans l’Émirat. Ils sont revenus plusieurs fois depuis, créant une amitié de longue date avec le peuple d’Abou Dabi.
La Mastaba sera la seule œuvre permanente de grande envergure de Christo et Jeanne-Claude
Croquis, photographies, plans avant la réalisation de leurs grands « emballages » http://christojeanneclaude.net/


New York, 15 avril 2012

Crayon, fusain, pastel, crayon de cire, peinture émail, carte dessinée à la main et données techniques, et ruban adhésif
30,5 x 77,5 cm, 66,7 x 77,5 cm et Crayon, fusain, crayon de cire, pastel, peinture émail, photographie de Wolfgang Volz, données techniques, carte et ruban adhésif
43 x 56 cm
Toutes les dépenses relatives à leurs oeuvres in situ ont été supportées par les artistes par le biais de la vente de dessins préparatoires et de collages, ainsi que de travaux antérieurs. Les artistes n’acceptent aucune forme de parrainage.
Le protocole de Sol LeWitt est visible sous forme de cartel :
Il est parfois intégré à l’oeuvre : Wall Drawing #260, 1975, Moma New-York https://www.moma.org/calendar/exhibitions/305
Sur les murs noirs, toutes les combinaisons en deux parties d’arcs blancs des angles et des côtés et de lignes droites et non droites et brisées
Vue de l’exposition au Centre Pompidou Metz : Sol LeWitt : Dessins muraux de 1968 à 2007, de mars 2012 à août 2013
En opposition :
« Je veux cacher la trace de ma main » Roy Lichtenstein https://lichtensteinfoundation.org/
« Je veux peindre comme une machine » Andy Warhol. Il fait partie de ces artistes qui veulent «peindre, dessiner, œuvrer en empruntant le fonctionnement même de la machine» (dixit Maurice Fréchuret, dans le catalogue de l’exposition L’Art et la machine).
Gabriel OROZCO (né en 1962), My Hands Are My Heart, 1991
Deux épreuves argentiques à blanchiment de colorants, 23,2 x 31,8 cm chacune, édition de 5.L’artiste comprime et moule un bloc d’argile rouge, devant sa poitrine nue, exposant ensuite le résultat qui forme un cœur marqué des empreintes des doigts.
Quand le processus de création intègre la destruction
Thématique du Monument aux Bourgeois de Calais
d’Auguste Rodinhttps://www.musee-rodin.fr/musee/collections/oeuvres/monument-aux-bourgeois-de-calais
En 1347, Calais est assiégée par les Anglais. Le roi d’Angleterre accepte d’épargner la ville à condition que six habitants lui en remettent les clefs et sacrifient leur vie… A Calais, un monument de RODIN, Les Bourgeois de Calais commémore ce fait historique. Une exposition consacrée à RODIN, sur le thème des bourgeois de Calais a été l’occasion pour le public de faire connaissance avec cette sculpture et les 11 années de travaux qu’elle a nécessité.
Peter FISCHLI et David WEISS ont collaboré depuis 1979 et marqué La DOCUMENTA 8 de Kassel en 1987 avec leur film DER LAUF DER DINGE (THE WAY THINGS GO, LE COURS DES CHOSES). Dans un entrepôt, une construction fragile a été mise en place avec divers objets sur 40 mètres de long. La mise en mouvement des éléments entraîne une réaction en chaîne. Le feu, l’eau, la gravité et la chimie déterminent le cours des objets et celui des évènements. Le résultat est un récit sur la cause et l’effet, les mécanismes et l’art, la précision et l’improbabilité.
« La destruction est d’avantage une force dynamique qu’une promesse du néant » Jean Tinguely. Hommage à New York 1962 s’autodétruit au bout de 28 minutes d’exposition. Sculpture-machine de 16 mètres de long s’annonçant comme un happening mais qui n’a jamais eu pour but de dessiner quoique ce soit.
http://www.icon-icon.com/fr/design-art/lhommage-new-york-de-tinguelyLa destruction ou l’autodestruction d’une oeuvre introduit souvent une dimension romantique, la sensation de perte irrémédiable
Alerting infrastructures de Jonah Brucker-Cohen, 2003.
Chaque fois que le site web du lieu d’exposition est visité, le marteau pic est déclenché durant quelques secondes, attaquant la structure de l’espace d’exposition
Alerting Infrastructure ! est un compteur de visites physiques qui traduit les visites sur le site Web d’une organisation en dommages intérieurs du bâtiment physique que ce site Web ou cette organisation représente. L’objectif de l’article est d’amplifier l’inquiétude selon laquelle les espaces physiques perdent lentement du terrain par rapport à leurs homologues virtuels. L’ampleur des dommages structurels causés au bâtiment est directement liée à l’ampleur de l’exposition et de l’attention que reçoit le site Web, exposant ainsi l’existence temporelle de la structure physique.
Banksy : son oeuvre auto-détruite a bien été vendue
La maison d’enchères Sotheby’s a confirmé l’acquisition par une collectionneuse de la toile La petite fille au ballon, peinte par l’artiste britannique, pour la somme de 1,185 million d’euros.
L’artiste a organisé son auto-destruction juste après sa vente afin de militer contre le marché de l’art et « Il a voulu montrer qu’une œuvre d’art, qui vaut plus d’un million d’euros, peut ne plus rien valoir en un clin d’œil », spécialiste de l’artiste, anonyme, caché derrière son pseudo.