Tondo

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Tondo

Mot italien, un tondo, des tondi désignant des oeuvres, le plus souvent sur toile, mais parfois aussi sculptées de format circulaire. Le mot tondo est une aphérèse (mot tronqué, coupé) du mot rotondo (rond). Le cercle, la sphère et le disque renvoient à l’idée de perfection. La composition sur un format circulaire impose un effet concentrique sur le centre.

Le desco da parto est un plateau rond d’accouchée offert en cadeau à une mère pour son premier-né.

Quelques exemples célèbres :

La Madone du Magnificat de Sandro BOTTICELLI, 1481, tempera (peinture à l’eau) sur bois, 118 cm de diamètre, Galerie des offices, Florence, Italie

Oculus du Plafond de la Chambre des époux d’Andrea MANTEGNA, 1474, fresque donnant l’illusion d’un oculus dans une coupole, Mantoue, Palais ducal. Le trompe l’oeil permet au regard de s’échapper vers un ciel imaginaire : il n’y a pas réellement de percée ronde dans le plafond.

Le Tondo Doni de MICHEL-ANGE, 1506-1507, détrempe (peinture à la colle) sur bois, 120 cm de diamètre, Galerie des offices, Florence, Italie

Exposition de la salle Tondo Doni avec la Cléopâtre (2012 – 2018) :

Nouvelle scénographie de la salle 41, depuis 2018

Autoportrait dans un miroir convexe de PARMESAN, 1520, huile sur panneau convexe, 24,4 cm de diamètre, Musée de l‘Histoire de l’art de Vienne, représente l’artiste dans une composition circulaire où la déformation du miroir confère à la main une autre dimension.

Le Bain Turc de Jean-Auguste-Dominique INGRES, 1862, huile sur toile, 108 cm de diamètre, musée du Louvre, Paris

Les Rotoreliefs de Marcel DUCHAMP : Rotorelief n°11-Eclipse totale/Rotorelief n°12-Spirale blanche, 1935, Lithographie offset sur carton, diamètre 20 cm, Centre Pompidou Paris.

Oeuvre d’art cinétique : oeuvre en mouvement, ici avec un moteur.

En savoir plus sur https://www.cinematheque.fr/article/1586.html

Dans d’autres cultures :

Les mandala sont en premier lieu des aires rituelles utilisées pour évoquer des divinités hindoues. Le mot « mandala » est en réalité un mot Sanskrit à l’origine, il signifie « cercle » ou « objet en forme de disque ». Le bouddhisme héritier de ces pratiques utilise également les mandalas pour ses rites et ses pratiques de méditation. La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle. Dans la salle, d’autres moines méditent et prient afin de renforcer la bodhicitta (état d’éveil) et ainsi bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas et à l’univers. Le mandala est ensuite « détruit » et le sable est rassemblé devant tout le monde pour une offrande spirituelle à une divinité. Les mandalas sont aussi là pour montrer que tout est éphémère.

Dans d’autres domaines artistiques :

En architecture et en décoration, une rosace ou rose est une ouverture (baie) en forme de rose dans un mur, dans une cloison, dans un garde-corps, dans une séparation bâtie qui délimite un espace. Ces ouvertures sont destinées à fournir le jour mais pas la vue. La rosace est préalablement aussi l’élément de décor sculpté, sans aucune ouverture. Ces éléments présentent une forme circulaire symétrique centrée avec des portions de courbes. En histoire de l’art, c’est un grand vitrail, soit ensemble de vitraux de forme circulaire décorant une église. La rosace doit être plus proprement appelée « rose » lorsqu’elle désigne une ouverture ou une fenêtre.

Rose sud de Notre Dame de Paris
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