En sculpture
Le tirage à l’épreuve ou d’épreuve : technique de moulage
Pour tirer une épreuve, le mouleur commence par badigeonner l’empreinte du modèle, c’est-à-dire l’intérieur de chacune des pièces du moule avec la barbotine ou le savon noir, puis il réunit toutes les pièces du moule te les assemble.
Enfin, il peut procéder au coulage du plâtre dans le moule.
Explication en vidéo :
En gravure
Le tirage désigne la quantité d’épreuves (d’exemplaires) obtenues à partir d’une matrice (plaque gravée) de cuivre, pierre, bois, linoléum, … Après un premier tirage, on peut continuer à travailler sa plaque, s’aidant de tirages successifs en cours de route, qui s’appellent “états”, jusqu’à obtenir “l’épreuve” finale. Les états sont usuellement numérotés en chiffres romains (I, II, III, etc.) et souvent mis en rapport avec le nombre total d’états (I/III, etc.) ; Le nombre d’exemplaires est écrit en chiffres arabe.
Quatre épreuves d’Edgar Degas, placées côte à côte dans l’exposition au musée d’Orsay représentent une scène du célèbre Ballet des Nonnes (tableau II, acte III de Robert le Diable), provenant de diverses collections (INHA, BnF, Museum of Fine Arts de San Francisco et Museum of Fine Art de Boston). Les différents états sont ainsi proposés par les commissaires admirant cette technique subtile, qui permet de retravailler la plaque-matrice plusieurs fois.
Autoportrait de Rembrandt, Rembrandt aux cheveux hérissés, vers 1631
Eau-forte. 145 x 117 mm
Six états
2e état, II/VI
Avant la réduction de la planche au 2e état à 64 x 60 mm et avant de nombreux travaux rajoutés du 2e au 6e état.

Autoportrait de Rembrandt, Rembrandt aux cheveux hérissés, vers 1631
Eau-forte. 145 x 117 mm
Six états
4e état, IV/VI
Les tirages sont réalisés par l’artiste lui-même, ou sous son contrôle, par un tireur.
En photographie
Le tirage consiste à transférer l’image photographiée sur un support physique.
Il ne faut pas confondre le tirage et le développement. Le développement consiste à fixer chimiquement l’image de la pellicule sous forme de « négatif » pour la préparer au tirage. Opération technique sans véritable enjeu artistique, elle est souvent déléguée à des laboratoires spécialisés.
Dans le cas d’un fonds de photographe, il est normal de trouver différents tirages de la même image. La photographie est par essence un art du multiple qui permet d’obtenir des objets à la fois semblables (même image) mais offrant des matérialités différentes, en termes de
formats, encadrements, supports, cadrages, valeurs de gris.
Il existe des :
- tirage contact : opération photographique qui permet d’obtenir sur papier photosensible la version positive d’un négatif. Il est réalisé sans agrandisseur, en posant le négatif développé directement au contact du papier photographique, et en éclairant l’ensemble.
- tirage de lecture : tirage destiné à être annoté, le plus souvent brut, sans grande finesse. C’est le support qui doit permettre au photographe de préciser ses choix de développement ou un possible recadrage. Il va aussi pouvoir indiquer au tireur ses choix de contraste, les zones à éclaircir ou le genre de rendu souhaité. Au même titre qu’une planche contacte ou un tirage contact, une épreuve de lecture renseigne sur la démarche artistique du photographe. C’est une étape préalable au tirage définitif.
- tirage de diffusion : tirage destiné à la diffusion dans la presse, les catalogues d’exposition, les flyers.
- tirage d’exposition : tirage photographique de grand format destiné à une exposition : les tirages sont réalisés sur des machines performantes avec des encres haute qualité et en choisissant des supports prestigieux (papier haut de gamme, toile, etc..). Différents écrins de mise en valeur du tirage sont proposés : contrecollage, encadrement, caisse américaine. Il a une durée de vie comprise entre 70 et 100 ans.
E. A. = épreuve d’artiste : désigne quelques tests d’impression pour l’accord de l’artiste, lorsqu’il fait appel à une autre personne pour faire ces tirages.







