Le nom dit bien ce qu’il veut dire, peindre par empâtements signifie qu’on charge son pinceau d’une grosse quantité de pâte picturale colorée, ce qui aura pour effet de donner du relief et de l’opacité à la couche peinte.
La couleur utilisée sera épaisse, la plupart du temps non diluée.
Si, en sortant du tube elle est trop chargée en huile, il sera possible de l’éponger en déposant quelque minutes la couleur sur un carton, sur un journal, sur un chiffon ou sur du bois poreux, matières qui feront office de buvard.
Le pinceau utilisé est la brosse. Il est généralement en soie de porc et présente donc plus de fermeté que le poil de martre ou le poil synthétique, généralement trop souples pour s’adapter à la technique.
Le couteau (ou spatule) et le shaper peuvent également être utiles si on veut créer des traces aux contours francs ou marquer des sillons ressemblant à une sorte de « talochage ». Le couteau peut être utilisé sur sa largeur ou sur sa pointe, en le tirant ou en le poussant, mais aussi sur son tranchant, ce qui permet de tracer des lignes fines plus ou moins droites contenant une matière.




Exemples d’oeuvres :
Les Tournesols de Vincent Van Gogh, 1889, huile sur toile de 73 x 95 cm, Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation) https://artsandculture.google.com/asset/sunflowers-vincent-van-gogh/hwEGmsM-FoHAwA?hl=fr
Utilisez le zoom pour voir les effets d’empâtements
Extrait du film de Maurice Piallat, Van Gogh, 1991
L’Orchestre de Nicolas de Staël, 1953, huile sur toile de 350 x 200 cm, Centre Pompidou Paris
https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cg45dj/rgjA895
Reportage, France3