« Retour au glossaire

Mise en espace

La mise en espace fait dialoguer (harmonie ou opposition, conflit) l’oeuvre avec son lieu d’accueil et avec les autres éléments s’y trouvant (autres oeuvres, spectateurs).

A gauche, fac-similé réalisé par Factum Arte dans le réfectoire du monastère San Giorgio Maggiore (lieu non dédié à l’art, à l’origine), à Venise, devenu depuis 1951 le siège de la fondation Giogio Cini.
A droite, le tableau original, Les Noces de Cana de Paul Véronèse, dans la salle des Etats, au musée du Louvre à Paris (lieu dédié à l’art), juste en face de la Joconde de Léonard de Vinci. https://collections.louvre.fr/en/ark:/53355/cl010064382

« Depuis que les artistes, les critiques et théoriciens de l’art se sont penchés sur les conditions de réception d’une œuvre, d’autres critères influençant la perception de l’oeuvre sont apparus aux côtés de la supposée seule valeur intrinsèque du chef d’oeuvre.

Dans l’art de l’exposition, le « pourquoi », le « comment », le « où » et le « avec quoi » jouent désormais un rôle aussi important dans l’aura, la reconnaissance et la signification d’une œuvre que les simples « quoi » et « par qui ». 

  1. Ecrire l’exposition : scénarimage
  2. Scénographier l’exposition
  3. Mettre en scène (forme de mise en espace) l’exposition »

Source : https://www.frac-centre.fr/upload/document/pedagogique/2010/FILE_4e14735645233_peda_10_thema_exposition.pdf/peda_10_thema_exposition.pdf et sur ce site


Manuel de muséographie, petit guide à l’usage des responsables de musée, sous la direction de Marie-Odile de Bary et Jean-Michel Tobelem, éditions Séguier Option Culture, 1998, page 228

« Mise en espace, mise en exposition, mise en valeur (ou mise en montre, monstrance, ostention).

L’histoire fait apparaître une variété de termes pour désigner l’action de donner à voir à quelqu’un des choses placées dans un espace spécialement consacré à cette action. Outre les termes généraux de présentation, d’exhibition (suranné), d’exposition, les plus utilisés pendant longtemps, à côté de celui d’aménagement de l’espace, propre aux architectes, fut celui de mise en valeur, même s’il devait d’abord s’appliquer aux oeuvres d’art.

C’est pourquoi par réaction, et par volonté de ne pas créer de hiérarchie, furent avancés dans les années 1970, les termes beaucoup plus neutres de mise en espace et mise en exposition.

Et c’est par une réaction inverse que certains empruntèrent à la religion les termes de mise en montre, de monstrance, d’ostention, qui d’une certaine façon, font retourner au concept de mise en valeur.

La mise en espace fait partie de l’expographie, laquelle englobe tout ce qui concerne l’exposition et non seulement la mise en espace ».

« Retour au glossaire