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Acheiropoïète

grec : αχειροποίητα ; latin : non hominis manu picta ; littéralement : non fait de main d’homme.

Pour expliquer les peintures achéiropoïètes, la tradition chrétienne rapporte qu’au moment où l’artiste était paralysé à cause de l’impossibilité de représenter sensiblement les traits de son modèle, un ange serait venu à son aide et aurait tenu son pinceau.


Le Mandylion ou Image d’Édesse est, selon une tradition chrétienne, une relique consistant en une pièce de tissu rectangulaire sur laquelle l’image du Christ (ou Sainte Face) a été miraculeusement imprimée de son vivant. Pour l’Église orthodoxe, il s’agit de la première icône (du mot grec signifiant « image »).

Se dit d’une image non produite de la main de l’Homme comme : 

Le suaire de Turin

Le suaire de Turin, ou linceul de Turin, est un drap de lin jauni de 4,42 mètres de long sur 1,13 mètre de large montrant l’image floue (de face et de dos) d’un homme présentant les traces de blessures compatibles avec un crucifiement.

Le voile de Manoppello

Le voile de Manoppello est une image de Jésus-Christ imprimée sur un byssus (tissu en lin très fin), un voile de 17,5 × 24 cm, à l’origine plus grand.

Le voile de Sainte Véronique

Selon la tradition, Véronique (du grecVera Ikon = image vraie) est une des Saintes Femmes qui accompagnèrent le Christ dans sa montée au Calvaire. Elle aurait essuyé la face du Christ, reprenant le linge, elle découvrit alors que le visage du Christ s’était imprimé sur celui-ci. Cet ensemble sculpté est situé sur la façade de la Passion de la basilique de la Sagrada Familia de Barcelone, en Espagne.

Simon Hantaï dans son entretien avec Jean-Luc Nancy, philosophe, explique qu’il se situe dans une certaine lignée d’images engendrées et non pas créées. « Jamais le mot « créateur »… » (Correspondance 2000-2008), Galilée, Archives Simon Hantaï, 2013.

 Le Moyen Âge appelle ce type d’images engendrées « acheiropoïètes », c’est-à-dire « non faites de main humaine », donc créées par Dieu.

Les ombres portées

Joseph-Benoît Suvée ( 1743-1807 ), Dibutadès ou l’Origine (Invention) du dessin, 1791-1793, huile sur toile de 131,5 x 267 cm, Groeningemuseum Bruges http://www.lukasweb.be/fr/photo/linvention-de-lart-du-dessin

L’origine de l’art de l’ombre est très ancienne et certains la font remonter à la légende, racontée par Pline l’Ancien, de Dibutade fille d’un potier corinthien (Boutadès ou Dibutade), dessinant, sur le mur, pour garder son image, l’ombre de son amant qui s’en va. Le mythe fut considéré au début XVIIIe siècle comme l’origine de la peinture et donna lieu à de nombreux tableaux. Son père étant potier en fera un modelage en argile afin de consoler sa fille, ce sera l’origine de la sculpture.


Les fractales de Lichtenberg


Les machines à dessiner

https://www.arts-et-metiers.net/musee/machines-dessiner


Jean Tinguely, Machine à dessiner, N°3, Relief Méta-mécanique, 1955

Jean TinguelyMachine à dessiner, N°3, Relief Méta-mécanique, 1955 https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cAnpg6p/rKxB6dK


Les machines à peindre

rebecca-horn_Die-Preussische-Brautmaschine_1988

Rébecca Horn La machine nuptiale prussienne (Die preussische brautmaschine) 1988 et Les amants 1991 http://e-cours-arts-plastiques.com/les-etonnants-outils-et-machines-des-artistes/


Les oeuvres analogiques générées par les transformations des ondes

L’une de ses premières oeuvres électroniques est Oscillon 40 en 1952. Ben Laposky utilisait un oscilloscope pour manipuler les ondes électroniques qui sont apparues sur le petit écran fluorescent. Cet appareil est un dispositif d’affichage des formes des ondes. Il est alors couramment utilisé à des fins de tests électriques dans les domaines de la médecine et de l’ingénierie.


Nam June PaikMagnet TV, 1963-1995, Whitney Museum of American Art, New York. http://collection.whitney.org/object/6139


Les oeuvres numériques générées par algorithme

Michael Noll, Composition avec lignes, 1965

Quatre modèles aléatoires générés par ordinateur basés sur la composition de Piet Mondrian


Molnaroglyphes de Vera Molnár (1924 – ), 1977 – 1978, Dessin assisté par ordinateur, Encre sur papier de 75 x 75 cm, Centre Pompidou Paris https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/car8G9/rzzdRL7

Inscriptions : Signé et daté en bas à droite : V.MOLNAR / 77-78

Le titre est un mot valise comme le Modulor de Le Corbusier : module + nombre d’or Molnaroglyphes : Molnar + hiéroglyphes


La nature se fait artiste

Lâcher d’escargots, 2009, installation de Michel Blazy au Plateau (FRAC Ile de France). Moquette marron, eau, bière.

La moquette aux traces d’escargot sont des vanités qui nous rappelle la fragilité de la vie. Les oeuvres disparaîtront à la fin de l’exposition et Michel Blazy installera un nouveau dispositif dans un nouveau lieu d’exposition. Oeuvres éphémères, vanités contemporaines.

Explications en fichier pdf


Ce dessin d’une rosace parfaite est réalisé par un poisson – ballon


La paréidolie

Du grec ancien para-, « à côté de », et eidôlon, diminutif d’eidos, « apparence, forme »

Illusion d’optique qui consiste à associer une forme aléatoire, souvent naturelle, avec une forme connue. Par exemple, voir dans un nuage la forme de lapin.


Léonard de Vinci a également écrit sur la paréidolie, comme un outil artistique et poétique, aidant l’esprit imaginatif de ses élèves : 

« Si tu regardes des murs barbouillés de taches, ou faits de pierres d’espèces différentes, et qu’il te faille imaginer quelque scène, tu y verras des paysages variés, des montagnes, fleuves, rochers, arbres, plaines, grandes vallées et diverses groupes de collines. Tu y découvriras aussi des combats et figures d’un mouvement rapide, d’étranges airs de visages, et des costumes exotiques, et une infinité de choses que tu pourras ramener à des formes distinctes et bien conçues. Il en est de ces murs et mélanges de pierres différentes, comme du son des cloches, dont chaque coup t’évoque le nom ou le vocable que tu imagines » , notes dans son Carnet II.

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