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Happening

En 1957, Allan Kaprow (auteur de l’ouvrage L’art et la Vie Confondus, 1958) invente et théorise le happening : « un art total », « un assemblage d’événements joués ou perçus en plusieurs temps et lieux […], ses activités peuvent être inventées ou tout à fait ordinaires. Le happening se déroule selon un plan, mais sans répétition et avec le public. C’est de l’art mais qui paraît plus proche de la vie. »Il pose les règles de ces événements : « Quelque chose de spontané » qui soit aussi un jeu et un théâtre, qui puisse se dérouler en plusieurs épisodes et qui comporte une « signification symbolique« .

Le happening devient un événement auquel participe le spectateur, un événement théâtral et spontané. Une sorte d’irruption de l’expérience vraie, de la vie dans l’expérience esthétique, dans l’art. C’est une démarche libératrice de toute contrainte, aussi bien artistique que sociale, souvent provocatrice et humoristique, qui séduit de nombreux artistes.

Le happening devient la technique d’expression de Fluxus. Des photographies ou des vidéos gardent la trace de ces événements.

Ne pas confondre performance (au sens plus large et dont tout le scénario est écrit d’avance), happening (c’est une performance dont le début est programmé mais pas le déroulement complet, lié au hasard des interventions, du public par exemple) et events. L’event, en art contemporain, désigne une œuvre qui se caractérise par le fait que c’est le spectateur qui la constitue. L’artiste ou le groupe d’artistes dispose et utilise dans un lieu des objets, des peintures mais aussi des sons, des films que le spectateur va s’approprier pour créer lui-même une œuvre.

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