Sujet Bac Blanc n°2 + correction (ce qui est attendu)

Sujets

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CORRECTION

Pour les deux questions, les critères d’évaluation diffèrent de ceux du baccalauréat (question 1 sur 8, puis questions 2 et 3 sur 6).

Ici il y avait 5 critères à respecter sur 4 points chacun :

  • plan clair : introduction, développement, conclusion avec des lignes et des espaces = écrit organisé (donc surtout pas de rajout, de flèche, de redit, d’écrit au fil de la plume et des idées en vrac toutes à la suite les unes des autres…)
  • références variées, complètes et précises avec une description de quelques lignes qui montrent que vous savez de quoi vous parlez. Les références ne doivent pas être additionnées les unes aux autres mais venir « illustrer », renforcer une idée, une réflexion.
  • réflexion en lien avec les questions posées montrant que vous avez cerné les problématiques (question de l’auteur, du statut de l’artiste, de l’oeuvre, collaboration et co-création : quelles différences, multidisciplinarité : quels intérêts…)
  • richesse de vocabulaire (le monochrome de Klein, son bleu se comme IKB, les oeuvres cinétiques de Jean Tinguely, performance, collaboration, co-création : définir les mots ; cadre, cadrage, effet kitsch, …
  • soin dans la rédaction, dans l’écriture, orthographe (particulièrement des noms d’artistes)

Pour rappel

– un artiste est cité par nom et son prénom ! Pas par des initiales, pas avec M. devant, on ne dit jamais « M. Klein » ou « Mme Saint Phalle« , pas par son prénom (ce ne sont pas vos amis d’enfance !!!) …

– les titres des oeuvres sont à souligner pas les noms des artistes

COMMENT AMÉLIORER MA NOTE ?

Reprendre les questions posées en sujet 2 (même si vous ne l’aviez pas choisi), pour chacune proposer 3 pistes de réflexion différentes sous forme de liste (sans rédiger).

Pour chaque piste, proposer 2 références précises en expliquant pourquoi vous avez fait ce choix.


Exemple pour le sujet 1


* Question 1 : Analyse de la photographie de Pierre et Gilles

Pistes de réflexion :

détournement du sujet (religieux > profane) (référence au tableau de la Renaissance du peintre Mantegna au Louvre, Paris https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010064796) : écart dans la figuration, expression de la douleur, cadrage + détournement d’oeuvre par le collectif Présence Panchounette (L’art à tout casser : détournement et parodie d’une oeuvre ancienne).

– relation photographie (travail de Pierre) et peinture (retouches léchées invisibles de Gilles ) et importance du cadre (fait ensemble). Lien avec d’autres couples d’artistes (Gilbert et George, Anne et Patrick Poirier, Christo et Jeanne Claude, Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely… en expliquant le rôle et démarche de chacun dans le travail collaboratif ou co-créatif).

– mise en scène kitsch, fabrication de leurs « images » (vidéo de leur travail sur le portrait de Zahia dans le style XVIIIème + opposition avec les séries photographiques du couple Bernd et Hilla Becher : effet de neutralité, recherche d’un protocole documentaire, objectif, absence d’artifice).

Vocabulaire attendu : cadrage, plan américain, composition avec axe de symétrie vertical, différents plans, jeune homme athlétique = kouros antique, regard hors champ, technique picturale léchée (touche invisible), profondeur de champ, flou et distance focale, représentation paradoxale (visage serein / flèches qui le transpercent), icône, figuratif, martyr, sujet religieux


* Question 2 :

En quoi le processus de création chez Pierre et Gilles, interroge-t-il le statut de l’œuvre d’art ? Vous vous appuierez sur des exemples significatifs et précis. Ne pas se limiter aux œuvres de ces deux artistes.

Pistes de réflexion :

processus en plusieurs temps : décorum, photographie, retouches en peinture et encadrement à plusieurs mains > statut de l’artiste solitaire, uniquement remis en cause ; Photographie retouchée en fait une oeuvre unique. (référence Les Malassis : on se sait pas qui a peint quoi / en opposition le groupe BMPT où chacun garde son style, son langage plastique parfaitement identifiable).

objet final à la présentation classique (tableau) à la différence d’artistes comme Christo et Jeanne-Claude ou le collectif Claire Fontaine (performance PIGS) qui réalisent des oeuvres éphémères. Iconographie de Pierre et Gilles proche du Pop Art, mais aussi de l’icône.

le « bien fait » qui pourrait s’opposer au bricolage avec matériaux de récupération du Cyclop de Jean Tinguely.


* Question 3 :

Montrez comment, aux XXe et XXIe siècles, la définition de l’œuvre d’art est questionnée par certaines pratiques collaboratives. Vous vous appuierez sur des exemples significatifs et précis.

Pistes de réflexion :

définition possible à questionner : oeuvre pérenne ? Hommage à New York de Jean Tinguely, les happening d’Allan Kaprow

définition possible à questionner : oeuvre avec des matériaux nobles ? Le cours des choses de Fischli et Weiss, Changements d’Humeur brutaux de Tim Noble et Sue Webster

définition possible à questionner : oeuvre exposée dans un musée ? performances-interventions d’Eva et Adèle, les affiches sur les bus des Guerrilla Girls